Alors que de très nombreux animaux vivent dans des élevages intensifs, près de neuf Français sur dix se prononcent contre ces élevages. Ceci peut s’expliquer par le manque de crédibilité envers les labels, le montant à dépenser, le boycott de tout produit d’élevage, l’indisposition à faire un sacrifice personnel alors qu’on souhaite un changement global et l’absence de réflexion lors des achats.
D’une part, cet argument constitue une généralisation abusive, puisque toutes les personnes antispécistes ne sont pas issues des mêmes milieux et ne vivent pas dans les mêmes conditions. D’autre part, cet argument n’est pas pertinent, car ce n’est pas la proximité avec “la nature” qui conditionne les considérations éthiques que nous sommes en mesure d’appliquer aux autres qui nous entourent.
C’est une minimisation abusive qui, à force d’être énoncée ainsi, s’est transformée en idée reçue. En effet, toutes les vidéos, les photos, ainsi que les témoignages des personnes travaillant (ou ayant travaillé) en abattoir, font état de souffrances similaires et, plus largement, du fait que les animaux sont mis à mort sous la contrainte.
L’antispécisme ne consiste pas à rejeter toute interaction avec les autres animaux, mais à rejeter celles qui constituent une négation de leurs intérêts propres, et qui sont une source de nuisances non nécessaires pour eux : capture, sélection génétique, privation de liberté, mutilations, abattage, etc.
Le but de ces expérimentations est d’améliorer la productivité des animaux, et donc la rentabilité de leur exploitation. Les objectifs sont d’ordre financier. Les autres points mis en avant par les filières de l’élevage sont donc d’éventuelles conséquences indirectes, et non des objectifs.
Il est question de traiter un individu non pas en fonction de son statut mais en fonction de ses besoins, en reconnaissant ses spécificités. Il n’est question ni de nier les dissemblances existant entre différents individus appartenant à différentes espèces, ni de donner le droit de vote aux belettes, ni de proposer les mêmes aliments à un cheval et à un cochon, par exemple.
Sans s’attarder sur le cas d’Hitler, cet article montre en quoi le régime Nazi a apporté quelques améliorations à l’encadrement juridique de la protection animale, au moins autant à des fins de propagande que par la conviction de quelques membres influents. Pour autant, le IIIe Reich n’a jamais remis en question l’utilisation habituelle des animaux et a par ailleurs sacrifié un grand nombre d’entre eux dès que cela servait ses intérêts.
La pensée antispéciste ne nie pas les différences existant entre les êtres humains et les autres animaux, mais ne considère pas que ces différences sont des critères acceptables pour les asservir, les séquestrer, les exploiter et/ou les mettre à mort.
Ces deux arguments sont tout aussi invalides l’un que l’autre : outre le fait qu’ils reposent sur des informations erronées, ils constituent aussi un raisonnement non valide appelé paralogisme naturaliste, qui consiste à confondre ce qui est et ce qui doit être (le même problème de raisonnement se pose donc si on prend en compte la disposition biologique d’Homo sapiens à être omnivore).
Argument anti-végan des plus la mode à la mode en ce moment, celui consistant à nous présenter comme un mouvement anti-nature, adepte de la nourriture chimique et allié du grand capital. Impossible de lire ou écrire un article sur le sujet sans que cet argument n’apparaisse (parfois à de multiples reprises) dans le flot des commentaires …
Que mangeaient les Hommes préhistoriques ? Comment pouvons-nous savoir ce qu’ils mangeaient ? Sont-ils de bons modèles pour l’alimentation d’aujourd’hui ? Quid du régime paléo ?
Cette vidéo de vulgarisation scientifique aborde la question de l’efficacité de l’élevage en matière d’exploitation des terres agricoles. Facteurs abordés : terres cultivable ou non arables, efficience nette ou brute suivant les types d’aliments consommés par les élevages (dont coproduits agricoles non comestibles par les humains et gaspillage alimentaire), efficacité calorique ou suivant un régime alimentaire sain, régime alimentaire des populations et proportion de végétariens, spécificités des territoires et modèles agricoles.
Florence Dellerie dénonce dans cet article un double standard face aux injonctions morales dérivant de constats factuels, suivant qu’elles heurtent ou non nos valeurs et nos habitudes. Ainsi, « Manger de la viande tue » sera perçu comme militant, partial et sera donc discrédité alors que « Fumer tue » ne soulèvera aucune opposition.
Ce phénomène occupe les débats télévisuels, inonde la presse, envahit les chaînes Youtube et sature les réseaux sociaux, mais peu de personnes perçoivent la supercherie qu’il représente. Analyse du procédé de réduction du véganisme à la nutrition, chiffon rouge devenu aussi immense qu’invisible.
L’effet Chimpanzé discute de l’accusation de « bobo urbain » portée à l’encontre des animalistes, visant à discréditer leur discours. Cette accusation est infondée, ou au mieux une généralisation abusive. Vivre auprès d’animaux exploiter peut aussi, au contraire, motiver à ne pas chercher à les comprendre. La localisation d’une personne n’est de toute façon pas un critère pertinent.
De nouvelles études montrent que la compassion n’est pas une ressource limitée. Le « whataboutisme » est une stratégie rhétorique consistant à dévier sur d’autres problèmes, destinée à paralyser et non à persuader. Mais il fonctionne parce qu’il joue sur une crainte réelle : que la compassion soit une ressource limitée, et le capital politique encore plus.
Dans cet article, nous discutons de deux erreurs répandues concernant le lien entre anthropocentrisme et spécisme. La première est la confusion entre les deux termes. La seconde est l’idée qu’étant donné l’inévitabilité de l’anthropocentrisme épistémique, on ne peut que être anthropocentriste moral (via une confusion des deux notions), et donc spéciste.
Fiches de Florence Dellerie contrant certains arguments anti-animalisme : importance de suivre un régime alimentaire « naturel », négation des différences entre humains et animaux d’autres espèces, déconnexion des animalistes avec la réalité rurale, non représentativité des vidéos des lanceurs d’alerte, rupture des liens entre les humains et les autres animaux.
Cette traduction du Vegan Strategist défend le bienfondé de chercher à lever le maximum de fonds, dons et legs pour défendre la cause animale.
Cet argument soutient que seuls les humains doivent être respectés car eux seuls ont une qualité abstraite, non observable, qui nous incite à les respecter. C’est fallacieux non seulement parce que rien ne prouve qu’une telle qualité existe, mais aussi parce que cela suppose dès le départ que nous devrions respecter les humains et pas les autres animaux.
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