Combat truqué et pervers La corrida n’est pas un combat loyal entre un homme et un animal, comme le disent les amateurs (aficionadeaux ou aficonados). C’est un combat truqué entre 6 hommes, professionnels de la manipulation animale, et un herbivore qui ne sait rien de tout cela.
Mais les lions font toutes sortes de choses que nous serions bien en peine de justifier si nous les imitions, comme l’infanticide, également largement pratiqué chez de nombreux primates !
Si l’on n’utilisait que le lait dont le veau n’a pas besoin et que l’ensemble des veaux laitiers étaient épargnés, la production et la consommation de lait massive et à bas-coût seraient bien évidemment impossible.
Il existe des millions de familles végétariennes à travers le monde dont les enfants sont en bonne santé. La mise en avant systématique du végétalisme dans de tels faits divers relève de la désinformation et contribue à stigmatiser toute une communauté, généralement bien informée.
Si même les carottes sont capables de raisonner et de souffrir, alors à quoi bon se préoccuper du bien-être animal ? Pour Yves Bonnardel, attirer l’attention sur la «sensibilité végétale» est une manière détournée de déprécier la cause animale. Mots clés : Mentaphobie, manipulation du vocabulaire, cri de la carotte, sentience
Il ne s’agit pas d’imposer des convictions mais de réfléchir ensemble à notre responsabilité envers les animaux non humains à partir des données scientifiques les plus récentes.
L’argent versé financera immanquablement l’abattage de l’animal suivant. De même, c’est un signal positif envoyé aux industriels qui valide de facto leurs objectifs et méthodes. En créant la demande, on génère l’offre correspondante, perpétuant ainsi un système inique.
Le fait qu’un secteur d’activité procure des emplois n’est en rien une caution éthique. En ce sens, personne ne considérerait acceptable de prôner la guerre dans le but de préserver les emplois dans l’industrie de l’armement. A chaque époque, les innovations techniques et changements sociétaux ont entraîné la disparition de métiers…
La conscience serait la faculté mentale qui permet d’appréhender de façon subjective les phénomènes extérieurs ou intérieurs et plus généralement sa propre existence. Il s’agit d’une notion complexe explorée par les neurosciences, la psychologie, la philosophie ou encore l’éthologie.
(Traduction de l’article de Dan Cudahy et d’Angel Flinn, « A Matter of Life and Death) Argumentation contre la possibilité de l’existence d’un abattage respectueux, de l’élevage heureux ou de ’la mort et du démembrement éthique’.
Alors que de très nombreux animaux vivent dans des élevages intensifs, près de neuf Français sur dix se prononcent contre ces élevages. Ceci peut s’expliquer par le manque de crédibilité envers les labels, le montant à dépenser, le boycott de tout produit d’élevage, l’indisposition à faire un sacrifice personnel alors qu’on souhaite un changement global et l’absence de réflexion lors des achats.
Qu’une chose soit naturelle ne la rend pas souhaitable pour autant ! Par exemple, de nombreuses maladies ou maux comme la grippe, la myopie, les fractures ou la rougeole sont naturelles : ce n’est pas pour cela que nous avons arrêté de nous soigner, heureusement.
On insémine les femelles chaque année afin de s’accaparer leur production laitière. Il faut donc poser le problème autrement : si l’être humain ne s’appropriait pas les processus biologiques des bovins afin de commercialiser et consommer leur lait, il n’y aurait en fait pas lieu de les traire.
Ce n’est pas surprenant, le végétarisme est encore mal connu en France y compris des professions médicales. Les cursus médicaux n’intègrent que très peu de cours de nutrition, encore moins concernant les alimentations végétales.
C’est un argument qui revient assez souvent pour rabattre le caquet des végétariens. Alors, Hitler végétarien: mythe ou réalité?
Les questions d’éthique ne peuvent être réduites au seul choix individuel. Le meurtre, la maltraitance, les actes de cruauté sont exercés à l’encontre d’un tiers (l’animal). On ne peut se contenter de respecter un « choix » qui consiste à maltraiter et mettre à mort des êtres sensibles.
Au cours de l’histoire, l’élargissement de la sphère de la considération éthique aux individus discriminés sur leur couleurs de peau, genre, identité sexuelle, s’est réalisé par l’identification, la déconstruction et le dépassement de mécanismes d’exclusion en tout points similaires à ceux qui fondent le primat de l’être humain sur les autres êtres sensibles.
Par Jean-Baptiste Del Amo. Réponse à l’argument de la bonne mort, de l’abattage avec respect, de l’abattoir à la ferme.
On est ici en présence d’un raisonnement circulaire qui justifie tous les statu quo et conservatismes. Un tel mode de pensée rendrait impossible tout progrès social. S’il est fort probable qu’un individu seul ne changera pas le monde, il est en revanche absolument certain qu’en se résignant à l’inaction, aucun changement ne viendra.
Qu’il ne conceptualise pas sa mort comme la fin d’une série d’événements conçus comme sa vie n’a aucune pertinence quand à savoir s’il est éthiquement acceptable de mettre à mort un être sensible et conscient hors de toute nécessité.
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