Billet sur les points de vue utilitaristes hédonistes et de la préférence sur la mise à mort des animaux dépourvus de conscience d’eux même et de capacité d’anticipation. Il y présente la réflexion que Singer développe dans Practical Ethics à ce sujet, où il aborde entre autres l’argument selon lequel on peut arguer du remplacement d’un animal abattu par un autre pour justifier l’élevage.
Il reste hélas provoquant de dire que ce qui dans la réalité a vraiment de l’importance ce sont les intérêts réels, concrets, des individus réels. Un avortement concerne avant tout deux êtres : l’embryon, et la femme qui le porte. Mais, peut-on en fait dire que l’embryon a un quelconque intérêt à quoi que ce soit ?
Résumé d’une intervention : J’essaierai d’abord de répondre aux arguments qui soutiennent l’incompatibilité entre marxisme et antispécisme. Ensuite, j’essaierai de montrer la nature métaphysique de l’antispécisme actuel, en expliquant dans quel sens j’emploie le mot “métaphysique.
(Traduction de l’article de Dan Cudahy et d’Angel Flinn, « A Matter of Life and Death) Argumentation contre la possibilité de l’existence d’un abattage respectueux, de l’élevage heureux ou de ’la mort et du démembrement éthique’.
(Traduction de l’article de Dan Cudahy et d’Angel Flinn, « Animal Cruelty: Who is to Blame? ») Bien qu’il soit vrai que l’industrie animale soit un intermédiaire avide et agressif et que les exploitants institutionnalisés aient à répondre de leurs actes, ce sont les consommateurs qui sont principalement responsable de la cruauté animale.
(Traduction de l’essai de Dan Cudahy, « On Fact-Value Entanglement ») Les faits et les valeurs sont interdépendants ; et c’est une importante source de confusion, surtout de confusion morale, de prétendre que faits et valeurs sont deux catégories entièrement différentes. Article anti-relativisme moral.
Interview – Corine Pelluchon, publie, aux éditions Alma, un Manifeste animaliste dont le sous-titre a retenu notre attention : Politiser la cause animale. D’une plume soucieuse du dialogue, l’auteure n’en dénonce pas moins le statut d’esclaves des bêtes dans la Cité et appelle à une révolution : on ne peut plus, à des seules fins gustatives, « tuer un animal qui veut vivre ».
Conférence du philosophe Samuel Gaudineau sur un conflit de droit : le droit à vivre des humains, acté juridiquement, et le droit à vivre des animaux, prôné par différents animalistes, se heurtent. Que faire ici, lorsque la solution idéale n’existe pas ? Qu’est-ce que le véganisme doit faire pour se globaliser vraiment ?
Le philosophe Gabriele Tassinari pose ici des questions différentes : certaines relations productives peuvent-elles être pensées comme instances de coopération ? Si ces relations ne doivent ou ne peuvent pas être abandonnées, engendrent-elles des obligations de réciprocité, c’est-à-dire à partager les fruits du travail entre les diverses espèces ?
Vidéo et transcription d’une présentation mobilisant la littérature émergente en psychologie morale appliquée à l’éthique animale, et soutien que non seulement le véganisme n’est pas incompatible avec l’humanisme mais qu’il existe de bonnes raisons de penser qu’un humanisme bien compris (c’est-à-dire ni maximaliste, ni métaphysique) implique le véganisme.
Explication basique de l’animalisme à travers l’exemple du dressage. « Les animaux sensibles ont aussi, comme nous, intérêt à être libres. Ils ont intérêt à ce que leurs initiatives ne soient pas arrêtées par les autres, à faire ce qu’ils ont envie de faire, à ce qu’on ne décide pas les choses pour eux. Ils ont des préférences et ont intérêt à chercher à les satisfaire. »
Nous voudrions faire la démonstration que les philosophies végétariennes antiques sont une mine intellectuelle pour les luttes de libération animale. Une mine encore inexploitée!
La reconnaissance de la sentience des animaux est au cœur des discours du mouvement animaliste. Cependant, nombre de conséquences que l’on veut tirer de la sentience présupposent plutôt une autre notion, celle d’identité personnelle. Le point de vue que je défends est que la sentience existe bien, mais que l’identité personnelle, pour l’essentiel, n’existe pas.
élargissement du cercle des égaux s’est opéré en invoquant notre commune humanité. Pour ce faire, les mythes glorifiant la spécificité humaine ont été mobilisés à plein. On a utilisé le mépris des animaux pour cimenter l’égalité humaine, et on continue.
Comment alors gérer les conflits d’intérêts, particulièrement lorsqu’ils opposent l’être humain à l’animal ? À mon sens, il est impossible de résoudre cette question sans faire appel à une certaine forme d’anthropocentrisme, ou plutôt à un principe de proximité morale qui accorde un poids moral aux êtres non-humains en fonction de leur proximité par rapport à l’humain.
Le mouvement contre l’expérimentation animale devrait arrêter de s’occuper de questions de «validité scientifique»; il devrait plutôt assumer un point de vue éthique-politique, se dédier à la critique de la manipulation de corps vivants pratiquée par la médecine expérimentale et exiger l’abolition de cette pratique intolérable.
La CVN, «Convention Vie et Nature pour une écologie radicale», est actuellement le seul mouvement écologiste français se réclamant du biocentrisme. La CVN est le seul mouvement écologiste qui fasse de l’abolition de la chasse, de la tauromachie et de la vivisection un combat emblématique.
Nous examinerons les auteurs qui, après Descartes, ont critiqué cette séparation avec l’intention de réunir les facultés de la connaissance et de les attribuer à un sujet matériel: à partir de la définition d’une sensibilité animale matérielle mais non mécanique, ils ont conclu à l’existence d’une pensée animale.
Depuis la formulation par Darwin de la théorie de l’évolution, on ne peut plus tenir pour scientifique la conception du monde selon Aristote ou la Genèse. Pourtant, notre éthique continue de reposer sur une approche mystique de la nature et une sacralisation de l’humanité. Les termes de ce paradoxe constituent le sujet des textes rassemblés dans cet ouvrage.
Un article de fond qui interroge la vision de Derrida sur les liens entre politique et éthique animale. Idées clés : l’Homme et l’Animal sont indissociables ; Tuer et ingérer les chairs animales est un rituel (carnophallogocentrisme) ; le cannibalisme est déplacé et se retrouve, dans le rapport à l’animal
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