Faut-il laisser les animaux domestiqués se reproduire ? Doit-on viser à faire cité avec eux ? Valéry Giroux commente dans une perspective extinctionniste la théorie de la citoyenneté non humaine faite par Sue Donaldson et Will Kymlicka dans Zoopolis.
La thèse défendue dans cet article est qu’il faut dès maintenant œuvrer explicitement à l’interdiction légale de la production et de la consommation de chair animale. C’est à la fois une mesure nécessaire et une mesure qu’il est possible d’obtenir sans attendre une révolution des mentalités ou de l’organisation de nos sociétés.
…Cela ne rend pas les rapports sexuels entre membres d’espèces différentes normaux, ou naturels, mais cela implique que de tels rapports cessent de constituer une offense envers notre statut et notre dignité d’êtres humains.
Mots clés : zoophilie, bestialité, viol
Article encyclopédique de qualité universitaire sur l’Animal, par Georges Chapouthier. Idées clés : définition, intelligence animale, évolution des espèce, dualité Homme-Animal, moralité chez les animaux et pour les animaux, esthétique chez les animaux et envers les animaux, métaphysique, religion, cosmologie.
Qu’est ce que l’antispécisme ? Erreurs d’interprétations et définitions, leurs origines et leurs conséquences.
Dans la lutte politique contre l’exploitation animale, il est essentiel de choisir avec précaution les termes que nous utilisons. Un terme parmi les autres est particulièrement mal choisi et constamment utilisé contre nous par nos détracteurs : le spécisme (et son corollaire l’antispécisme).
L’idée selon laquelle il faille forcément tenir une position extrême, et en pratique intenable, de « respect de toute vie », dès lors que l’on respecte celle des vaches et des poulets que chacun tue pour un rien, résulte en elle-même d’une conception des choses profondément spéciste.
Je sors de la lecture du livre La révolution antispéciste, édité aux PUF et paru la semaine dernière, auquel ont contribué Yves Bonnardel, Thomas Lepeltier, David Olivier, Estiva Reus et Pierre Sigler. Et je pense pouvoir dire sans exagérer que j’ai une nouvelle référence à proposer aux francophones curieux qui voudraient s’initier à l’antispécisme et même l’approfondir.
Son livre présente les principaux auteurs ou écoles qui se sont prononcés sur le statut éthique de l’animal. Il nous livre un catalogue des différentes pensées disponibles sur le statut de l’animal, sans donner son point de vue sur chacune, hormis quelque réflexions ponctuelles.
Explication basique de l’animalisme à travers l’exemple du dressage. « Les animaux sensibles ont aussi, comme nous, intérêt à être libres. Ils ont intérêt à ce que leurs initiatives ne soient pas arrêtées par les autres, à faire ce qu’ils ont envie de faire, à ce qu’on ne décide pas les choses pour eux. Ils ont des préférences et ont intérêt à chercher à les satisfaire. »
Ce premier chapitre situe les auteurs de Zoopolis et met en évidence les axes directeurs autour desquels s’articule leur réflexion. Après l’avoir lu, vous connaîtrez le squelette de l’ouvrage.
Zoopolis n’est pas un traité de philosophie politique, et encore moins un traité de philosophie éthique. Cependant, l’arrière-plan intellectuel des auteurs joue un rôle dans leur façon de raisonner. Ce chapitre a pour but de donner une idée de ce qu’est cet arrière-plan à l’aide d’éléments puisés dans des écrits antérieurs de Kymlicka.
Très bref historique depuis l’antiquité de la considération des animaux, et (faible) considération politique en France en 2018.
Interview – Corine Pelluchon, publie, aux éditions Alma, un Manifeste animaliste dont le sous-titre a retenu notre attention : Politiser la cause animale. D’une plume soucieuse du dialogue, l’auteure n’en dénonce pas moins le statut d’esclaves des bêtes dans la Cité et appelle à une révolution : on ne peut plus, à des seules fins gustatives, « tuer un animal qui veut vivre ».
(Traduction de l’article de Dan Cudahy et d’Angel Flinn, « Animal Cruelty: Who is to Blame? ») Bien qu’il soit vrai que l’industrie animale soit un intermédiaire avide et agressif et que les exploitants institutionnalisés aient à répondre de leurs actes, ce sont les consommateurs qui sont principalement responsable de la cruauté animale.
Article qui montre comment Darwin a porté un coup potentiellement fatal au spécisme, et pourquoi la période actuelle n’est peut être qu’une inertie sociétale. Discussion aussi sur sur le fait que Dieu ait été remplacé par la Nature comme nouvelle justification (bancale) du spécisme.
Un article de fond qui interroge la vision de Derrida sur les liens entre politique et éthique animale. Idées clés : l’Homme et l’Animal sont indissociables ; Tuer et ingérer les chairs animales est un rituel (carnophallogocentrisme) ; le cannibalisme est déplacé et se retrouve, dans le rapport à l’animal
Affirmer que l’on puisse épargner une souris, ou même mille souris, quand la (ou les) tuer sauverait un enfant humain, cela leur semble trop difficile, trop inconcevable même pour qu’ils le pensent eux-mêmes.
Mots clés : tests sur les animaux, médecine, recherche, spécisme, alternatives
Je me suis dit qu’il serait bon de parler ici de la différence entre deux théories d’importance, celle de Peter Singer et celle de Tom Regan. Le premier est un philosophe utilitariste australien, connu notamment pour son livre La libération animale. Le second est philosophe aussi, américain, et a publié Les droits des animaux.
Nous voudrions faire la démonstration que les philosophies végétariennes antiques sont une mine intellectuelle pour les luttes de libération animale. Une mine encore inexploitée!
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