En 2024, l’élevage d’insectes destiné à l’alimentation humaine est une part infime et peu considérée du secteur. Il est davantage une nouvelle forme de nourriture pour les animaux d’élevage, ainsi qu’un ingrédient premium pour animaux de compagnie. Leur impact environnemental est globalement moins bon que le végétal, ou même que les sous-produits d’abattoir.
Alors que les nuggets végétaux, les steaks à base de pois ou les cordons bleus de soja sont légion dans les rayons, début 2024 les alternatives aux produits de la mer ont encore du mal à s’imposer.
Les croquettes pour chiens et chats à base d’insectes posent question sur le plan écologique en raison de leur fort impact carbone. Leur production nécessite également de tuer au moins 10 000 fois plus d’individus que les croquettes à base de vertébrés. L’entreprise défend en outre qu’il serait impossible de nourrir son chien avec une alimentation végétale et que les insectes sont non sentients.
«Sectaires», «donneurs de leçon», «ascétiques», «ultrasensibles», «excentriques», «bobos»… Le discours anti-vegan ne manque pas de ressources. Ces attaques végéphobes ont pour conséquence de détourner des vegans, souvent isolés, de leur motivation. C’est ce qu’on appelle le «coût social». Mais d’où vient cette hostilité?
Docteur Paco Maginot, membre du conseil scientifique de l’ONAV, rappelle l’intérêt écologique de la végétalisation (notamment par rapport à d’autre facteurs d’amélioration de l’impact environnemental), égratigne l’influence des lobbies et des aprioris sur les décisions institutionnelles et donne quelque recommandations pour végétaliser son alimentation.
Les viandes végétales et les viandes de culture présentent des avantages avérés ou prometteurs, en particulier en ce qui concerne la consommation d’eau et la libération de terres agricoles pour le stockage de carbone. En termes d’émissions de gaz à effet de serre, les produits végétaux les plus polluants rivalisent avec les alternatives animales les moins polluantes.
Les 1 000 à 1 200 milliards d’insectes individuels élevés chaque année pour l’alimentation humaine et animale n’ont probablement pas de souffrance consciente, mais si c’était le cas leurs conditions d’élevage leur donneraient une bonne vie. Leur alimentation à partir de déchets agricole permet aussi de limiter le nombre de morts par récolte, avec au final un bilan similaire au véganisme.
Une baisse importante de consommation des produits d’origine animale (alimentations flexitarienne, végétarienne et végane) doit être compensée par un apport artificiel en vitamine B12. Compte tenu du fait que le nombre d’aliments enrichis (apportant au moins 2 µg de vitamine B12 / portion) est largement insuffisant en France, nous conseillons de garantir les apports via un complément alimentaire.
« Les personnes végé/véganes doivent se complémenter, contrairement au reste de la population” : est-ce vrai et pertinent ? Cette nécessité est souvent dénoncé en défaveur du végétalisme. Cependant la population des pays industrialisés est complémentée de diverses façons, souvent à son insu. Et c’est positif : cela permet de limiter ou d’éliminer certains problèmes de santé.
Les différentes études menées chez les êtres humains ne rapportent pas de risque à la consommation de soja quel que soit le contexte (santé, cancer du sein, fertilité, etc.). Certains individus semblent même tirer un bénéfice de cette consommation. Les différents effets du soja ne semblent pas relever de la définition de phytoestrogènes mais plutôt de celle d’un modulateur de l’effet estrogénique.
La position de l’ADA (American Dietetic Association) est souvent utilisée par les vegans pour tenter de convaincre que le végétalisme est sans danger. Cette position en faveur du végétarisme qui n’aborde quasiment pas le végétalisme n’est que la position de deux de ses membres pro végé. Cette position indique de plus le besoin de planification.
La Fédération de Omnivores Responsable montre la faiblesse des positions (parfois) officielles choisies par Vegan Pratique pour valider une alimentation végane et conteste la façon dont elles sont présentées. L’article mentionne ensuite d’autres organismes officiels s’étant positionnés défavorablement en prenant appui sur la littérature scientifique.
L’élevage d’insectes – qui sont peut-être des animaux sentients – est en pleine expansion. Il ne se substitue pas à l’élevage de vertébrés. Il s’y ajoute et favorise son développement. En effet, l’alimentation animale est le principal débouché de la production d’insectes. Le mouvement animaliste doit chercher les moyens d’entraver l’essor de ce nouveau secteur de l’élevage industriel.
Avis, perception et attitudes des consommateurs Français en 2021 face à la nouvelle biotechnologie consistant à produire de la viande par la culture de cellules musculaires. L’analyse de ce sondage de 4533 personnes permet aussi d’évaluer la relation à l’impact éthique et écologique de l’élevage de différentes classes sociales.
L’Observatoire national de l’alimentation végétale (ONAV) s’appuie sur un grand nombre de ressources scientifiques pour présenter les besoins nutritionnels en B12 ainsi que les sources fiables ou peu fiables (champignons, algues, plantes à fleurs et végétaux fermentés). Il recommande une complémentation en vitamine B12 aux personnes ayant une alimentation végane, végétarienne ou pauvre en produits d’origine animale.
Qu’appelle-t-on “agriculture cellulaire” ? A quand remonte l’idée de trouver une alternative à l’élevage du bétail et pourquoi ? Que peut-on produire en laboratoire aujourd’hui via cette technique ? Comment se fait concrètement la culture ?
Mots-clefs: agriculture cellulaire, viande de culture, zootechnie.
Compte rendu d’un article de psychologie sociale de Cara MacInnis et Gordon Hobson paru en 2015. Thèmes : Comparaison du rejet témoignée par rapport à d’autres minorités sociales (homosexuels, minorités ethniques) ou groupes militants (féministes) ; absence de discriminations à l’emploi ou au logement ; influence de la motivation animaliste ; influence de l’orientation politique su la végéphobie.
A quoi servent les protéines et à quel point en avons-nous besoin ? Les végétariens en manquent-ils ? Où trouver des protéines végétales ? Qualité des protéines végétales, digestibilité et besoins en acides aminés. Le mythe de la complémentarité.
Une des principales promesses de la viande cultivée est d’avoir un impact sur l’environnement bien plus faible que la viande d’élevage. Dans cet article, Tom Bry-Chevalier dresse un état des lieux de la littérature en 2020. Si l’impact énergétique est discuté, l’impact climatique semble particulièrement intéressant, principalement grâce à l’opportunité de stockage sur le territoire économisé.
Estiva Reus présente les acteurs de la viande de culture destinée aux animaux compagnons en 2020. Selon elle, l’agriculture cellulaire qui vise à produire des aliments pour chiens et chats peut actuellement espérer trouver une petite clientèle pour des raisons douteuses, mais répondrait à de véritables besoins dans un monde où les productions animales auraient reculé.
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