Si femmes et animaux partagent une proximité historique et matérielle de fait, c’est avant tout qu’elles et ils partagent un adversaire commun : le patriarcat, ce dernier les assignant à une place spécifique dans l’ordre du monde, par la hiérarchisation arbitraire des individus et l’idée d’une domination « naturellement juste ». Par Christiane Bailey et Axelle Playoust-Braure.
Pourquoi le Véganisme est une façon extrêmement efficace et concrète de lutter pour l’environnement et l’animalité, mais insuffisant pour régler tous les problèmes de ce monde. Permaculture et Véganisme, doivent dialoguer et proposer leurs solutions complémentaires si on veut avoir une chance de survivre en tant qu’espèce mais également vivre dans un monde un peu moins dégueulasse.
Comment les réactions au nouveau Guide alimentaire canadien de 2019, retirant les produits laitiers de leur piédestal, témoignent des liens entre les représentations symboliques du lait et le suprématisme blanc. Par Elise Desaulniers.
Géraldine Franck, responsable du collectif anti CRASSE, dénonce les modalités de communication favorables au genre masculin dans le cadre de la lutte antispéciste, et les difficultés qu’elles génèrent pour les militantes.
Jérôme Segal tente d’expliquer la sur-représentation de personnes juives (religieuses ou athées) au sein des luttes animalistes. Les causes énoncées sont la tradition athée de domination de la raison et de l’éthique sur le religieux ou le superstitieux, l’expérience des persécutions et de la Shoah, et plus largement révolte contre l’injustice.
Les raisons provoquant la faim de millions d’individus dans le monde sont plus ou moins directement dues au capitalisme libéral couplé à l’impérialisme. Le véganisme sans réflexion sur les ravages du capitalisme ne sert à rien dans la gestion des problèmes de faim dans le monde et n’aidera pas les poules ou encore les cochons.
Les antinaturalistes critiquent l’invocation des facteurs non sociaux pour expliquer les phénomènes humains. Pour Pierre Sigler, cette position est liée à la théorie de la « page blanche », qui doit en partie sa popularité au fait qu’elle permet de critiquer le racisme sans abandonner le spécisme. Mots clés : inné/acquis ; nature/culture ; essentialisme ; naturalisme descriptif/prescriptif
Lors des débats autour du spécisme, on voit régulièrement fleurir des arguments capacitistes pour défendre l’oppression des animaux non humains. Ces arguments, parce qu’ils permettent également de perpétuer un système de pensée défavorable aux personnes non valides, doivent être doublement dénoncés. Quelles sont les similitudes entre ces deux formes de discrimination ?
Faire des comparaisons douteuses impliquant les viols, l’esclavage ou la Shoah ne rend service à personne, bien au contraire. Ces comparaisons bloquent plus la réflexion qu’elles ne la font avancer. Elles dépolitisent, vident de leur sens et de leur substance ces problèmes et fait fi des causes, implications et conséquences actuelles et bien vivantes de ces crimes.
On est vegan comme on est antispéciste, antiraciste, antisexiste, altruiste, non-violent, compréhensif, courageux ou sympa. Ce n’est qu’un élément parmi tant d’autres de notre personnalité, dans la quête que nous devons mener pour être une bonne personne et pour agir éthiquement sur le monde. On peut très bien être vegan et misanthrope, ou vegan et lâche.
L’oppression animale est déjà en soi suffisamment horrible pour que l’on puisse se passer de ce genre de comparaison inepte et dépolitisée. Que l’on cesse donc de marcher sur des personnes toujours opprimées et de s’en servir comme marche-pied pour soulever des problématiques d’autres opprimé-e-s. [analogies, racisme/spécisme, esclavage, Shoah]
En adoptant explicitement un cadre éthique empreint de compassion, qui inclut tous les êtres sensibles dans son cercle de considération morale, le mouvement Extinction Rebellion aurait le potentiel d’être un moteur du changement. Mots clés : RWAS, sentience, nature, écologie, effondrement, collapsologie
Liste de mauvais arguments pro-animalistes, qui ont le tort de se concentrer plus sur les véganes que sur les animaux.
Mots-clés: mauvais arguments, réfutation, véganisme.
Critique de la philosophie anthropocentrique de Marx et approche marxiste de l’animalisme.
Mots-clés: anticapitalisme, anthropocentrisme, Marx, animalisme, communisme.
Il reste hélas provoquant de dire que ce qui dans la réalité a vraiment de l’importance ce sont les intérêts réels, concrets, des individus réels. Un avortement concerne avant tout deux êtres : l’embryon, et la femme qui le porte. Mais, peut-on en fait dire que l’embryon a un quelconque intérêt à quoi que ce soit ?
Point de vue intersectionnel sur les liens entre les milieux militants animalistes et les autres oppressions. Sections : Constat du manque de visibilité dans les milieux militants, reprise de vocabulaire typique d’autres luttes, dénonciation raciste de certaines formes d’exploitation (halal, Yulin), rareté de cosmétiques adapté aux peaux noires, racisme quotidien, appropriation culturelle gastronomique, risque de violences policières…
Portrait d’un mouvement politique dont la lecture matérialiste de nos rapports aux autres animaux ouvre des perspectives de luttes considérables. L’opposition humanité/animalité (tout comme culture/nature ou raison/instinct) est utilisée politiquement pour opprimer non seulement les animaux, mais également toute personne maintenue au bas de l’échelle sociale.
Si la capacité à sortir des normes sociales, le refus de l’appropriation de l’autre tout comme la capacité à distinguer l’amour de l’attachement peuvent expliquer des recoupements statistiques entre polyamoureuses et véganes, il existe bien d’autres causes pouvant y contribuer.
Par Aph Ko. La chosification et l’exploitation des vies et des corps des animaux devrait faire l’objet d’une attention particulière de la part des féministes… Sections : 1. chosification 2. normalisation de la culture du viol. 3. violence domestique 4. L’intersectionnalité doit inclure tous les opprimés 5. Mensonges sociétaux sur les animaux.
Alors que l’écologie et l’antispécisme sont souvent présentés comme des alliés sur un plan politique, Thomas Lepeltier avance que, au-delà de quelques alliances ponctuelles, la première, par son souci de préservation de la nature, peut nuire au développement du second.
Commentaires (0)