Pourquoi le Véganisme est une façon extrêmement efficace et concrète de lutter pour l’environnement et l’animalité, mais insuffisant pour régler tous les problèmes de ce monde. Permaculture et Véganisme, doivent dialoguer et proposer leurs solutions complémentaires si on veut avoir une chance de survivre en tant qu’espèce mais également vivre dans un monde un peu moins dégueulasse.
Lors des débats autour du spécisme, on voit régulièrement fleurir des arguments capacitistes pour défendre l’oppression des animaux non humains. Ces arguments, parce qu’ils permettent également de perpétuer un système de pensée défavorable aux personnes non valides, doivent être doublement dénoncés. Quelles sont les similitudes entre ces deux formes de discrimination ?
En adoptant explicitement un cadre éthique empreint de compassion, qui inclut tous les êtres sensibles dans son cercle de considération morale, le mouvement Extinction Rebellion aurait le potentiel d’être un moteur du changement. Mots clés : RWAS, sentience, nature, écologie, effondrement, collapsologie
Jérôme Segal tente d’expliquer la sur-représentation de personnes juives (religieuses ou athées) au sein des luttes animalistes. Les causes énoncées sont la tradition athée de domination de la raison et de l’éthique sur le religieux ou le superstitieux, l’expérience des persécutions et de la Shoah, et plus largement révolte contre l’injustice.
Si femmes et animaux partagent une proximité historique et matérielle de fait, c’est avant tout qu’elles et ils partagent un adversaire commun : le patriarcat, ce dernier les assignant à une place spécifique dans l’ordre du monde, par la hiérarchisation arbitraire des individus et l’idée d’une domination « naturellement juste ». Par Christiane Bailey et Axelle Playoust-Braure.
J’argumenterai que telles qu’elles sont habituellement conçues, ces autres luttes sont difficilement compatibles avec l’antispécisme, sauf en imposant à celui-ci de nombreuses contorsions. La convergence doit se faire, mais largement dans l’autre sens, ce qui est rarement envisagé.
Faut-il considérer que les animaux exploités par les humains sont des esclaves ? David Chauvet l’avait affirmé dans une vidéo. Cette position lui a attiré les foudres d’une partie de la communauté végane. Dans ce texte, il répond à ses critiques en montrant que le refus de cette assimilation des animaux à des esclaves est spéciste.…
Les antinaturalistes critiquent l’invocation des facteurs non sociaux pour expliquer les phénomènes humains. Pour Pierre Sigler, cette position est liée à la théorie de la « page blanche », qui doit en partie sa popularité au fait qu’elle permet de critiquer le racisme sans abandonner le spécisme. Mots clés : inné/acquis ; nature/culture ; essentialisme ; naturalisme descriptif/prescriptif
On est vegan comme on est antispéciste, antiraciste, antisexiste, altruiste, non-violent, compréhensif, courageux ou sympa. Ce n’est qu’un élément parmi tant d’autres de notre personnalité, dans la quête que nous devons mener pour être une bonne personne et pour agir éthiquement sur le monde. On peut très bien être vegan et misanthrope, ou vegan et lâche.
Si la capacité à sortir des normes sociales, le refus de l’appropriation de l’autre tout comme la capacité à distinguer l’amour de l’attachement peuvent expliquer des recoupements statistiques entre polyamoureuses et véganes, il existe bien d’autres causes pouvant y contribuer.
Par Aph Ko. La chosification et l’exploitation des vies et des corps des animaux devrait faire l’objet d’une attention particulière de la part des féministes… Sections : 1. chosification 2. normalisation de la culture du viol. 3. violence domestique 4. L’intersectionnalité doit inclure tous les opprimés 5. Mensonges sociétaux sur les animaux.
Quels sont les liens sociologiques et historiques entre le spécisme et le sexisme ou, inversement, entre le féminisme et l’antispécisme ? C’est cette question que traite Jérôme Segal dans ce texte qui est extrait, et légèrement adapté, de son dernier livre Animal Radical. Histoire et sociologie de l’antispécisme (2020).
Préface à la VF de La Politique sexuelle de la viande de C. J. Adams, un classique de l’approche féministe de l’animalisme, par E. Desaulniers.
Mots-clés: Desaulniers, Adams, Politique sexuelle de la viande, carnosexisme, féminisme.
L’oppression animale est déjà en soi suffisamment horrible pour que l’on puisse se passer de ce genre de comparaison inepte et dépolitisée. Que l’on cesse donc de marcher sur des personnes toujours opprimées et de s’en servir comme marche-pied pour soulever des problématiques d’autres opprimé-e-s. [analogies, racisme/spécisme, esclavage, Shoah]
Faire des comparaisons douteuses impliquant les viols, l’esclavage ou la Shoah ne rend service à personne, bien au contraire. Ces comparaisons bloquent plus la réflexion qu’elles ne la font avancer. Elles dépolitisent, vident de leur sens et de leur substance ces problèmes et fait fi des causes, implications et conséquences actuelles et bien vivantes de ces crimes.
Les raisons provoquant la faim de millions d’individus dans le monde sont plus ou moins directement dues au capitalisme libéral couplé à l’impérialisme. Le véganisme sans réflexion sur les ravages du capitalisme ne sert à rien dans la gestion des problèmes de faim dans le monde et n’aidera pas les poules ou encore les cochons.
Plus du tiers de la production mondiale de poisson (en tonnage) est destinée à l’exportation (38% en équivalent poids vif en 2010). Une part croissante de la consommation de poisson des pays développés est couverte par des importations en provenance des pays en développement.
Explication de quelques mécanismes, comme l’objectification ou la massification, qui rendent possible les oppressions.
Mots-clés: objectification, oppression, psychologie.
Il reste hélas provoquant de dire que ce qui dans la réalité a vraiment de l’importance ce sont les intérêts réels, concrets, des individus réels. Un avortement concerne avant tout deux êtres : l’embryon, et la femme qui le porte. Mais, peut-on en fait dire que l’embryon a un quelconque intérêt à quoi que ce soit ?
Les analyses que j’expose ici me semblent présenter une grande importance pour comprendre et remettre en cause l’idéologie générale, naturaliste (essentialiste), qui accompagne et légitime l’oppression spéciste des êtres sensibles non humains, mais aussi le racisme et le sexisme.
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