Fabien Carrié (Université Paris Nanterre, Institut des sciences sociales du politique) revient sur la mobilisation des femmes pour la cause animale en France, à la fin du xixe siècle, en se concentrant plus spécifiquement sur l’appropriation par des militantes et des femmes de lettres se réclamant de cette cause, d’arguments hostiles à la vivisection nés en Grande-Bretagne.
S’ajoutant aux nombreuses morts humaines, de nombreux animaux ont aussi été utilisés au cours de ce terrible conflit. On estime que des dizaines de millions d’animaux ont participé aux combats de la Première Guerre mondiale : 11 millions de chevaux, d’ânes et de mulets ont été utilisés. Contenu à vocation pédagogique.
Présentation et développement autour de ce livre d’éthnologie sociale présentant l’histoire de l’antispécisme en France depuis 1985 jusqu’à 2015. Cet article aborde les origines sociales anarchistes de l’antispécisme et son développement, un aspect psychologique (critiqué) de la militance pour les animaux, l’antinaturalisme et la prédation, l’ethnocentrisme puis le féminisme au sein du mouvement.
Son livre présente les principaux auteurs ou écoles qui se sont prononcés sur le statut éthique de l’animal. Il nous livre un catalogue des différentes pensées disponibles sur le statut de l’animal, sans donner son point de vue sur chacune, hormis quelque réflexions ponctuelles.
Comment la place de l’animal a-t-elle évolué au cours de l’histoire ? Quelle est cette place dans notre société aujourd’hui ? Florence Burgat – La place des animaux dans les sociétés humaines n’a, globalement, jamais été enviable. Mais l’emprise qui s’exerçait sur eux n’était pas épaulée par les moyens scientifiques et techniques qui sont actuellement les nôtres.
Tobias Leenaert interview le Dr. Wlodzimierz Gogloza sur les mouvements abolitionnistes d’Amérique du Nord et de Grande-Bretagne. Il décrit comment une fraction plus radicales d’abolitionnistes « authentiques » manquaient de pragmatisme, de crédibilité, et ont renforcé l’opposition au mouvement en privilégiant la persuasion morale et le boycott au réformisme politique. Analogies à Francione.
En 1923, Célia Steele reçoit par erreur 500 poussins au lieu de 50. A l’époque, le nombre moyen de poules par basse-cour est de 23 oiseaux. En 1924, Celia Steele exploite 1000 poulets. En 1926, elle en exploite 10 000.
Et en 1935…250 000. Des années plus tard, en 1974, le Delaware reconnaissant inscrit au registre des lieux historiques la réplique exacte du premier poulailler industriel » de Celia Steele, que lui avait fabriqué son mari.
Très bref historique depuis l’antiquité de la considération des animaux, et (faible) considération politique en France en 2018.
Que pense Yuval Noah Harari de la première révolution agricole, de la stratégie animaliste ou de la viande cultivée ? Martin Gibert a posé ces questions à l’auteur de « Sapiens ». Ce dernier constate que la situation des animaux est pire que jamais mais qu’elle pourrait s’améliorer grâce aux nouvelles technologies.
Arouna Ouédraogo traite ici de l’histoire du végétarisme chrétien du 17ième siècle à la fin du 19ième siècle, et de son processus de laïcisation à travers des arguments rationnels et hygiènistes.
L’historienne Valérie Chansigaud revient sur l’histoire du mouvement animaliste.
Mots-clés: histoire, mouvement, organisation, animalisme.
Table ronde entre chercheur-e-s qui retrace l’histoire des rapports animaux-humains.
Mots-clefs: histoire, animaux, humains.
Histoire des différents termes ayant servit à désigner en français les gens s’alimentant de manière végétale et du mouvement végétarien. Le végane perçu comme un extraterrestre peut se rassurer : son ancêtre, le légumiste, était généralement considéré comme un excentrique : au mieux, un utopiste farfelu ; au pis, un séditieux inquiétant.
Deux historiens abordent la consommation de cochon dans l’Egypte ancienne et celle du lièvre au Moyen Âge, un regard croisé qui permet de se pencher sur des sources très anciennes et de saisir l’origine des premiers interdits alimentaires (audio).
Mots-clefs: lapin, lièvre, porc, tabou, interdit, alimentation, viande, histoire.
Extraits INA : Fin des années 60, la France découvre l’élevage intensif à la télévision. Une pratique industrielle apparue à la fin de la Seconde Guerre mondiale où l’animal devient une machine de production.
Nous voudrions faire la démonstration que les philosophies végétariennes antiques sont une mine intellectuelle pour les luttes de libération animale. Une mine encore inexploitée!
Interview – Historien, son essai Bêtes des tranchées — des vécus oubliés, paru en 2013, raconte avec force détails la Première Guerre mondiale telle que les grands récits et les narrations dominantes la taisent : celle des chevaux, des ânes, des pigeons ou des chiens qui, « enrôlés malgré eux » par millions, perdirent la vie dans les zones de combat.
Sélection génétique, insémination artificielle : découvrez comment l’homme a fabriqué la vache pour qu’elle soit la plus productive possible.
Historique de la domination humaine sur les animaux depuis les débuts de l’élevage et évolution vers la situation présente. « Autrefois, nous abattions dans le bruit et la puanteur ces êtres bondissants et pleins de vie pour nous nourrir de leurs carcasses. Heureusement, rien de tout cela n’est plus nécessaire. »
Eternal Treblinka est dédié à la mémoire d’Isaac Bashevis Singer et c’est à ce dernier que Charles Patterson a emprunté la citation mise en exergue de son ouvrage [1] : Pour ces créatures, tous les humains sont des nazis ; pour les animaux, la vie est un éternel Treblinka.
Mots clés : Shoah, Holocauste, génocide nazi juif, analogie
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