Un article qui défend l’intérêt de parler à tous les publics, en rappelant que l’altruisme envers les animaux est largement partagé et que l’ancrage du mouvement à gauche est risqué. Il réfute l’intérêt de l’application du cordon sanitaire de la part des animalistes dans le contexte français et discute d’autres risques liés au débat face à l’extrême droite.
En septembre 2022, l’initiative populaire « Non à l’élevage intensif en Suisse » a échoué dans les urnes, alors que les premiers sondages donnaient une majorité des Suisses opposé·e·s à un tel système. La mobilisation des intérêts économiques a renversé le rapport de force, mais plusieurs éléments auraient permis aux soutiens de mettre davantage de chances de leur côté.
En nous concentrant d’abord sur éviter de faire du mal à autrui (par exemple en changeant notre consommation alimentaire), nous neutraliserions notre motivation à faire le bien autour de nous. D’après cet article, nous ferions mieux de viser (même sans jamais s’en approcher) l’objectif immensément plus ambitieux d’utiliser au mieux les ressources à notre disposition pour avoir un impact positif.
Le terme de « bien-être animal » est trompeur à plusieurs égards, et tend à minimiser la réalité des souffrances des animaux d’élevage. D’après Marie-Claude Marsolier, il serait plus convenable d’utiliser « mal-être animal » dans la plupart des cas, et plus généralement de ne pas cautionner des termes issus de l’élevage et heurtant le sens commun.
Cet article fournit quelques indications générales sur le courant de la philanthropie appelé « altruisme efficace ». Il décrit ensuite la façon dont ce courant cherche à améliorer la condition animale, dans les deux domaines d’intervention qui sont les siens : bien-être des animaux d’élevage et bien-être des animaux sauvages.
Selon Thomas Lepeltier, l’approche suggérée par Tobias Leenaert manque de subtilité : il prêche avec trop d’assurance une approche mono-stratégique ou encore sous-estime l’importance d’arguments éthiques clairs et de l’exemplarité pour changer les consommations et susciter des vocations militantes. De plus, il passe sous silence l’importance des cibles politiques et règlementaires.
Le véganisme gagne du terrain dans les médias et fait l’objet d’un discours médiatique qui lui est de plus en plus favorable. Cependant, d’après un rapport ayant étudié les corrélations entre publications dans les médias traditionnels, diffusion et réactions sur les réseaux sociaux et comportements d’achat, les actualités autour du véganisme ont tendance à augmenter la consommation de viande.
Cet article définit quelques caractéristiques idéologiques et pratiques des luttes identitaires (menant à forger ou sauvegarder une identité commune), afin d’en discuter l’efficacité, plus particulièrement dans le cadre du mouvement animaliste.
Plaidoyer en faveur de l’utilisation d’aliments issus d’organismes génétiquement modifiés afin d’éviter des tests toxicologiques injustifiés, de produire des nutriments et saveurs sans exploiter d’animaux, de produire des végétaux enrichis en nutriments rares dans le règne végétal, d’utiliser moins d’engrais pesticide et labour et favoriser la recherche scientifique.
Un manifeste de 269 Libération Animale en défense de la stratégie de blocage, catalyseur par l’exemple d’actions indépendantes menant à un haut niveau de conflictualité et préalable à la création d’un rapport de force. La pratique de l’action directe est un moyen concret (et non symbolique) d’aller vers une révolution antispéciste, en opposition au pacifisme non-violent, à la radicalité morale, au porte-parolat institutionnel ou aux stratégies de conversion.
Selon David Olivier, l’animalisme a tout intérêt à développer son propre discours sur l’interdiction de l’abatage religieux (casher, halal…). Il développe en particulier l’idée qu’il ne violerait la liberté religieuse de personne. Si la société peut accepter une telle idée, c’est qu’elle considère la possibilité de manger de la viande comme un droit inviolable et allant de soi.
La manière dont nous imaginons l’avènement d’un monde qui n’exploiterait plus les animaux va largement influencer nos choix stratégiques. Cette fiction d’anticipation envisage comment un siècle de lutte animaliste pourrait mener à une abolition de l’exploitation animale en France.
Matt Ball reproche au véganisme d’avoir une image dévaluant tout ce qui s’y associe, de provoquer trop de rejet face au changement important qu’il demande, d’augmenter le nombre de victimes en provoquant un report vers le poulet, de créer des anti-animalistes suite aux nombreux échecs et abandons. Sa solution est de lutter uniquement contre l’élevage aviaire.
Selon Matt Ball, les arguments santé et écologie en faveur des végétarismes ont été une catastrophe pour les animaux. L’article explique comment la volonté de « mieux manger » entraine les consommateurs à passer de la viande rouge à la viande d’oiseaux, augmentant drastiquement le nombre de victimes.
La vache est l’animal le plus présent dans l’imaginaire collectif autour de l’élevage. Elle occupe également une place importante au sein des mouvements animalistes. Tom Bry-Chevalier propose plusieurs arguments en faveur d’une diminution voir d’une suppression de toute argumentaire animaliste en faveur des bovins.
Ce chapitre aborde certains points forts du mouvement de l’altruisme efficace animalier, dont sa bonne volonté dans la collecte d’information, sa réactivité face aux critiques (d’accointance avec les entreprises ou d’enthousiasme pour les réformes), son ouverture à ce qui se fait et pense dans d’autres mouvements sociaux, et son désir de prendre des initiatives là où cela lui semble prometteur.
Une action bénéfique en soi peut-elle s’avérer néfaste si elle est trop mise en avant ? Cet article prend le cas du zéro déchet en comparant son efficacité pour la vie marine et le climat à la non consommation de poisson et au végétarisme. Trois contre-arguments et nuances sont aussi abordés.
Ce chapitre aborde trois orientations de l’altruisme efficace animalier qui n’existaient pas dans les premiers temps : la prise en compte de la pisciculture, l’appui au développement de substituts aux produits animaux, et la tentative d’influer sur l’évolution des pays émergents.
Parce qu’elle ignore la raison d’être du véganisme, sa définition actuelle ne rend pas correctement compte de la pratique végane. Pire : elle entraîne ses sympathisantes à concevoir le véganisme comme une fin en soi et non comme un moyen d’action en faveur des animaux.
Comment faire pour surmonter les réticences contre la nouveauté ou contre les produits vus comme destinés exclusivement aux véganes ? Tobias Leenaert propose que les entreprises de restaurations incitent à goûter les nouveaux produits, que les entreprises mêlent produits véganes et à base de viande, ou encore que le militantisme de rue soit accompagné d’échantillons offerts.
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