Les questions d’éthique ne peuvent être réduites au seul choix individuel. Le meurtre, la maltraitance, les actes de cruauté sont exercés à l’encontre d’un tiers (l’animal). On ne peut se contenter de respecter un « choix » qui consiste à maltraiter et mettre à mort des êtres sensibles.
Au cours de l’histoire, l’élargissement de la sphère de la considération éthique aux individus discriminés sur leur couleurs de peau, genre, identité sexuelle, s’est réalisé par l’identification, la déconstruction et le dépassement de mécanismes d’exclusion en tout points similaires à ceux qui fondent le primat de l’être humain sur les autres êtres sensibles.
Le but de ces expérimentations est d’améliorer la productivité des animaux, et donc la rentabilité de leur exploitation. Les objectifs sont d’ordre financier. Les autres points mis en avant par les filières de l’élevage sont donc d’éventuelles conséquences indirectes, et non des objectifs.
Pour Jean-Marc Gancille, les écologistes refusant de se donner comme objectif l’abolition de l’élevage font preuve en brandissant le triptyque « paysan, local, respectueux des animaux » font preuve de cynisme (ces solutions scientifiquement erronées sont porteuses politiquement) et de spécisme (trahissant les idéaux d’égalité dont ils devraient être porteurs).
Voilà une stat qu’on entend souvent : pour produire 1kg de viande, il faut 10kgs de végétaux. Dans la bouche d’un.e animaliste, ce chiffre peut être utilisé dans différents contextes. Mais quand on parle de disponibilité et de faim dans le monde, ce chiffre est il bien pertinent? Au programme : différence entre efficiences brute et nette et topo sur la contribution alimentaire de l’élevage.
Par Jean-Baptiste Del Amo. Réponse à l’argument de la bonne mort, de l’abattage avec respect, de l’abattoir à la ferme.
On est ici en présence d’un raisonnement circulaire qui justifie tous les statu quo et conservatismes. Un tel mode de pensée rendrait impossible tout progrès social. S’il est fort probable qu’un individu seul ne changera pas le monde, il est en revanche absolument certain qu’en se résignant à l’inaction, aucun changement ne viendra.
Qu’il ne conceptualise pas sa mort comme la fin d’une série d’événements conçus comme sa vie n’a aucune pertinence quand à savoir s’il est éthiquement acceptable de mettre à mort un être sensible et conscient hors de toute nécessité.
“Le problème de l’alimentation végétale, c’est que ce n’est pas local !” Les personnes qui (se) font cette réflexion considèrent donc que si l’on souhaite vraiment réduire l’empreinte carbone de notre assiette, la meilleure option serait d’avoir une alimentation locale omnivore.
Selon la croyance populaire, la diète végétarienne causerait des carences alimentaires, au point où ceux qui l’adoptent risqueraient de développer certaines maladies, voire des troubles mentaux, comme la dépression. Plusieurs études se sont penchées sur ce lien. L’une d’entre elles, qui a récemment fait le tour des médias internationaux, a intrigué le Détecteur de rumeurs.
Actuellement, les plantes ne sont donc pas reconnues comme des êtres pouvant éprouver des émotions et une capacité à souffrir. La capacité à souffir des animaux a par contre été clairement et scientifiquement établie par la Déclaration de Cambridge de 2012.
Les animaux en question sont pour l’essentiel mis au monde, exploités et mis à mort dans le cadre d’un système agro-économique totalement artificiel et ne constituent en aucun cas un écosystème. En d’autres termes, l’industrie des « productions animales » répond à une demande.
D’une manière générale, les études montrent que les alimentations végétales ont tendance à préserver de l’obésité (car souvent associées à une prise de conscience diététique et une meilleure hygiène de vie).
Paul Ariès défend la poursuite de l’élevage paysan au nom de la lutte contre le réchauffement climatique, avance qu’il est impossible de nourrir 8 milliards d’humains sans élevage, que le véganisme est utilisé par les promoteurs de nouvelles technologies alimentaires ni naturelles ni écologiques et que l’agriculture végétale tue plus que l’élevage.
Dans un communiqué, Interbev affirme vouloir “rétablir des vérités”. En tant qu’association qui s’intéresse aux problèmes environnementaux, sanitaires et éthiques posés par la viande, l’AVF propose un fact-checking documenté aux affirmations non sourcées d’Interbev.
Sections : Je suis désolé d’avoir trompé les gens ; Je suis désolé d’avoir cru et partagé des statistiques douteuses ; Je suis désolé pour bien d’autres raisons encore ; Je suis désolé pour mes choix de langue horriblement insensibles ; Je suis désolé pour toutes mes auto-humiliations publiques
C’est un argument qui revient assez souvent pour rabattre le caquet des végétariens. Alors, Hitler végétarien: mythe ou réalité?
Les végétariens ne sont pas une masse uniforme et homogène mais sont partout en minorité. Ils sont donc de fait contraints de « tolérer » les expressions du carnisme et du spécisme dominant au quotidien. Mais tolérer ne signifie pas se taire et cautionner, ni s’abstenir de toute critique.
Nous ne pouvons partir des principes utilisés dans les cas où nous sommes forcés de choisir le moindre de deux maux, pour en inférer les principes de statut moral qui doivent jouer dans les cas où un tel choix douloureux n’est pas nécessaire.
Il est question de traiter un individu non pas en fonction de son statut mais en fonction de ses besoins, en reconnaissant ses spécificités. Il n’est question ni de nier les dissemblances existant entre différents individus appartenant à différentes espèces, ni de donner le droit de vote aux belettes, ni de proposer les mêmes aliments à un cheval et à un cochon, par exemple.
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