En surface, les débordements anti-véganes sont contre-intuitifs : en décidant de nuire au moins de créatures vivantes possible, les véganes deviennent source de colère. Raisons rapportées : le traitement médiatique déséquilibré, la mise en question de sa propre moralité, la mise en question des normes sociales, l’adhésion à des valeurs de droite, la protection face à la dissonance cognitive.
Compte rendu de travaux de psychologie sociale de Benoît Monin et Julia Minson parus en 2007 et 2012, expliquant pourquoi le sentiment d’infériorité morale risque d’être mal vécu, et les réactions de défense qu’il déclenche dans ce cas.
Tom Bry-Chevalier décrit les évolutions qui ont vu se transformer les tueries parisiennes du 18ième siècle en abattoirs extra-urbains, et sur les évolutions de vocabulaire et de pratiques de mise à mort qui les ont accompagnées. Les causes invoquées sont à la fois sanitaires, la peur de contamination de la violence vers les humains et la prise en compte morale de la sensibilité animale.
Même dans le contexte d’un restaurant omnivore, nous avons différentes façons de séparer le végane du non-végane. Jusqu’à quel point devrions-nous séparer et identifier les plats véganes ?
Pierre Sigler cherche à définir ce qu’est le carnivorisme éthique et comment il se traduit en pratique. Il conclut que celui-ci n’existe guère dans la pratique, mais existe comme discours déculpabilisant. Le carnivorisme éthique et ses succédanés (flexitarisme) sont le signe que la moralité du carnivorisme ne va plus de soi.
Cet article discute de ce que peut être l’étrange amour des éleveurs pour leurs animaux, de la pertinence qu’ils trouvent à en parler et de pourquoi cette question devrait intéresser les personnes qui agissent pour l’abolition de l’exploitation animale. Quel genre d’amour peut se concilier facilement avec l’envoi à l’abattoir ?
Comme il n’y a encore que peu de personnes qui pensent que manger de la viande est un problème et agissent en conséquence, la plupart des gens ne se demandent pas si manger des animaux est un problème moral. Retour sur l’expérience du psychologue américain Solomon Asch montrant la tendance au conformisme.
Parabole sur la dissonance cognitive, inspirée par Dieu-Quinoa.
Greenpeace dénonce dans un rapport de 150 pages les liens entre les défenseurs d’une alimentation carnée avec les milieux politiques, éducatifs ou médicaux, tentant de convaincre que l’élevage industriel n’existe pas ou encore que consommer moins de viande n’est pas nécessaire.
Cette traduction de Che Green développe l’analogie entre les 5 étapes de deuil et l’évolution des personnes qui milite pour les animaux. Le déni empêche d’agir, la colère nous amène éventuellement à être contre-productives, le marchandage peut nous mener à l’épuisement, avant que nous acceptions n’être qu’un minuscule coup de pouce à un changement qui prendra beaucoup de temps.
Et si l’émotion ressentie devant la dégradation d’un bâtiment familier était un exemple de dissonance cognitive ? L’article aborde le mécanisme de rationalisation a posteriori menant à attribuer nos sentiments aux causes qui nous arrangent, et les mécanismes de réaction aux dissonances entre émotion et réflexion, en pointant leurs intérêts dans le cadre d’une communication militante.
En 2018, au moins 55 incendies en élevage ont tué des dizaines de milliers d’animaux. Le ton choisi, invariablement laconique, dépourvu de toute émotion, reflète bien la façon dont on considère la mort de ces animaux : comme de simples pertes matérielles. Mots clés : feu, objectification, presse, accidents
Au travers de discussions avec les acteurs et les penseurs de l’éthique animale, Homo Herbivorus explore notre relation à la consommation de produits issus de l’exploitation animale. Interviews de grandes figures du mouvement animaliste francophone : Yves Bonnardel, Élise Desaulniers, Martin Gibert, Valery Giroux, Brigitte Gothière, Dominic Hofbauer, renan Larue, Elodie Vieille Blanchard, Ophélie Véron. 1h20.
Enquête sociologique de Jocelyne Porcher auprès d’éleveurs en désarrois face à ce que leur métier leur demande de faire subir aux animaux. Critique du concept de bien-être animal, qui mène selon elle à adapter les animaux aux productions animales, plus que l’inverse.
Comment la place de l’animal a-t-elle évolué au cours de l’histoire ? Quelle est cette place dans notre société aujourd’hui ? Florence Burgat – La place des animaux dans les sociétés humaines n’a, globalement, jamais été enviable. Mais l’emprise qui s’exerçait sur eux n’était pas épaulée par les moyens scientifiques et techniques qui sont actuellement les nôtres.
Allégorie sur l’exploitation animale : Cela avait commencé classiquement, lorsqu’on s’était rendu compte que le sang de bébé fraîchement décapité avait des propriétés médicinales. Le problème de la surpopulation avait aidé à faire avaler la pilule au début, et bien vite on avait reconnu la nécessité de décapiter les bébés pour faire d’une pierre deux coups (de hache).
Cet article est un extrait de l’article Où mène la confrontation ? paru sur ce même blog. Cet extrait ne présente que les aspects négatifs de la confrontation et devrait donc être complétés avec la prise en compte des arguments en faveur de ce mode d’action.
Mots clés : vitrines, action directe, confrontation, violence, opinion publique, crédibilité
L’omnivorisme et le spécisme sont la norme, et cela signifie que les efforts à fournir pour sortir de cet état de fait ne peuvent pas être du même type que lorsqu’il s’agit de luttes concernant des sujets plus « consensuels ».
Les personnes qui défendent les animaux sont souvent enclines à comparer la lutte pour les droits des animaux avec d’autres questions de justice sociale. Nous aimons expliquer les parallèles entre le sexisme et le spécisme, ou comparer l’élevage avec l’esclavage. Dans quelle mesure ces problèmes sont-ils liés…
A quels mécanismes psychologiques faisons-nous consciemment ou inconsciemment appel pour nous placer au-dessus du règne animal? L’émission « Dans la tête de » aborde la dissonance cognitive, le carnisme, la mentaphobie et les capacités cognitives des animaux.
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