Xavier Gravelaine présente l’importance d’offrir aux élèves de terminale la possibilité de réfléchir au bien-fondé du spécisme en montrant des images de ce qu’endurent les animaux d’élevage. Ce professeur de philosophie récuse les accusations de prosélytisme et d’endoctrinement et décrit le phénomène de censure s’exerçant sur lui en défense de l’idéologie carniste.
En surface, les débordements anti-véganes sont contre-intuitifs : en décidant de nuire au moins de créatures vivantes possible, les véganes deviennent source de colère. Raisons rapportées : le traitement médiatique déséquilibré, la mise en question de sa propre moralité, la mise en question des normes sociales, l’adhésion à des valeurs de droite, la protection face à la dissonance cognitive.
Vidéo sur la notion de carnisme développée par Mélanie Joy
Greenpeace dénonce dans un rapport de 150 pages les liens entre les défenseurs d’une alimentation carnée avec les milieux politiques, éducatifs ou médicaux, tentant de convaincre que l’élevage industriel n’existe pas ou encore que consommer moins de viande n’est pas nécessaire.
La recherche suppose que des personnes puissent émettre des hypothèses différentes sur des faits imparfaitement connus, et présenter des options différentes sur les critères à appliquer pour agir de façon morale. Qu’elles puissent le faire sans être prises à parti par la meute de ceux qui imaginent que c’est en crachant sur elles qu’ils peuvent sauver leur respectabilité.
Les règles gouvernant la bienséance, en particulier au repas, se sont constamment déplacées au fur et à mesure de l’histoire. Peut-on penser qu’elles inclueront un jour le dégoût pour la viande?
Mots-clés: dégoût, bienséance, viande, norme.
Le mouvement antispéciste actuel, majoritairement de gauche et dont la morale se centre sur les individus, porte un discours inaudible pour une grande partie de la population. Selon Pierre Sigler, les enseignements de la psychologie morale et politique devraient amener le mouvement animaliste a formuler des messages plus conformes à la diversité des intuitions morales.
Allégorie sur l’exploitation animale : Cela avait commencé classiquement, lorsqu’on s’était rendu compte que le sang de bébé fraîchement décapité avait des propriétés médicinales. Le problème de la surpopulation avait aidé à faire avaler la pilule au début, et bien vite on avait reconnu la nécessité de décapiter les bébés pour faire d’une pierre deux coups (de hache).
Bienvenu.e dans le la méga ferme-usine de 40 000 vaches de Fair Oaks Farm, devenu une véritable attraction touristique aux Etats-Unis.
Mots clés : propagande pro-viande, éducation des enfants
Une quinzaine d’intellectuels, dont Matthieu Ricard, signent une tribune appelant à mieux intégrer la protection des animaux dans les programmes scolaires. Un enseignement à l’empathie qui participe au respect de l’autre.
Selon Frédéric Mesguich, les défenseurs de l’idéologie spéciste évitent sa remise en question en présentant la domination humaine comme une nécessité vitale (à travers la consommation de viande) et en invisibilisant ses victimes. L’existence d’une idéologie est mise en évidence par les tentatives de convaincre les enfants du bienfondé à manger des animaux.
Etude, à partir d’une approche linguistique (la théorie du prototype) de la manière dont le langage nous impose une certaine vision des animaux, souvent fondée sur des présupposés oppressifs.
Mots clés: langage, antispécisme, oppression, animaux.
Dans certains établissements scolaires, on refuse de servir des repas sans produits d’origine animale aux enfants de familles végétariennes. Ce sont là les deux faces d’une même médaille : sous couvert de laïcité, se cache l’affirmation du droit et de l’obligation de manger de la viande.
Et si l’émotion ressentie devant la dégradation d’un bâtiment familier était un exemple de dissonance cognitive ? L’article aborde le mécanisme de rationalisation a posteriori menant à attribuer nos sentiments aux causes qui nous arrangent, et les mécanismes de réaction aux dissonances entre émotion et réflexion, en pointant leurs intérêts dans le cadre d’une communication militante.
Que faire s’il refuse de manger les « pauvres animaux » que vous osez lui donner à manger ? Depuis qu’il connaît la provenance de la viande et du poisson, il trouve cela dégoûtant… Ne paniquez pas. Votre enfant fait sa « crise de végétarien », ce qui arrive à beaucoup d’enfants qui se posent des questions sur la mort. …
Sections :Perpétuer le crime pour justifier le crime; Le sentiment d’avoir commis l’irréparable; Maltraiter ses enfants pour justifier ses parents; Il n’y a pas d’exploitation animale sans sadisme ; Reconnaître la souffrance animale, c’est accepter sa propre animalité ; Humanisme et solidarité (La tendance génocidaire de l’humanité ; Une bien étrange conception de l’humanisme)
Parabole sur la dissonance cognitive, inspirée par Dieu-Quinoa.
Explication de quelques mécanismes, comme l’objectification ou la massification, qui rendent possible les oppressions.
Mots-clés: objectification, oppression, psychologie.
Florence Burgat présente sa thèse selon laquelle le déni du meurtre animal ne peut plus expliquer la continuation de l’élevage, mais à un enjeu enjeu est métaphysique et identitaire de l’humanité. Elle explique ensuite pourquoi selon elle la solution n’est pas dans un simple « meilleur traitement », et répond aux objections sur la prédation et la sensibilité des plantes.
L’engagement en faveur des causes animales et les marques d’empathie envers les animaux semblent factuellement beaucoup plus féminins que masculins. A l’inverse, les comportements violents sont davantage masculins. Cette empathie sexuée se retrouve aussi chez d’autres mammifères et chez les nouveaux nés. La variabilité interindividuelle et la culture peuvent aller contre cette tendance.
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