Enquête sociologique de Jocelyne Porcher auprès d’éleveurs en désarrois face à ce que leur métier leur demande de faire subir aux animaux. Critique du concept de bien-être animal, qui mène selon elle à adapter les animaux aux productions animales, plus que l’inverse.
La thèse défendue dans cet article est qu’il faut dès maintenant œuvrer explicitement à l’interdiction légale de la production et de la consommation de chair animale. C’est à la fois une mesure nécessaire et une mesure qu’il est possible d’obtenir sans attendre une révolution des mentalités ou de l’organisation de nos sociétés.
L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et l’Agence européenne de sécurité sanitaire des aliments (EFSA) ont tous deux réaffirmé le danger du développement de la résistance des bactéries aux antibiotiques, et la part de responsabilité considérable de l’élevage d’animaux pour la consommation alimentaire.
Témoignage poignant d’un ex aficionado.
Dans 99,98 % ces cas, la corrida se finit par le massacre des taureaux. Mais il arrive de façon rarissime que le tauréreau n’en sorte pas vainqueur. De dramatiques accidents peuvent intervenir et mettre fin au simulacre avant l’heure prévue.
Cet épisode de Programme B revient sur les coût écologiques et humains de la viande, avec Geoffrey Le Guilcher (Steak Machine) et Nicolas Treich.
Mots-clefs: viande, écologie, abattoir, souffrance au travail.
Le lien entre la consommation de viande et la faim dans le monde est un fait établi depuis plusieurs années : il y a une dizaine d’années déjà, l’Association Végétarienne de France soulignait à travers différents documents l’impossibilité de nourrir à la fois un cheptel grandissant et les humains dont le nombre et l’appétit carnassier vont également croissant.
Témoignage d’un ancienne inspectrice à l’Agence canadienne des aliments (ACIA) ayant travaillé en abattoir, sur ce qu’elle a vu dans les abattoir et ce pourquoi elle est devenue végétarienne.
Le texte ci-dessous est la traduction d’un témoignage disponible sur le site The cyberactivist. Sous forme de textes brefs et incisifs qui auraient pu faire partie d’un journal intime, l’auteur nous y donne un aperçu du travail qu’il devait accomplir quotidiennement dans un abattoir.
Discours écrit pour la Marche pour la fermeture des abattoirs qui a eu lieu le 17 juin 2017 à Ottawa. Inspiré entre autres de mes billets « Les défis économiques » et « La pyramide des oppressions et l’intersectionnalité ».
mots clés: abattoirs, inégalités sociales.
Près de 800 millions d’humains souffrent de malnutrition. 2/3 des terres agricoles dans le monde sont consacrées à l’élevage ou à la production d’aliments pour le bétail. Si les pays riches et émergents divisaient par deux leur consommation de viande, au moins 2,2 millions d’enfants échapperaient à la malnutrition chronique.
L’élevage est responsable du déclenchement d’épizooties (ESB, grippe aviaire, etc.). L’usage massif d’antibiotiques dans les élevages contribue grandement à l’apparition de souches bactériennes résistantes. La surconsommation de produits animaux est mauvaise pour la santé. D’un point de vue nutritionnel, il faudrait diviser par deux (au moins) notre consommation de produits d’origine animale.
Kristina Mering est étudiante en maîtrise de sociologie à l’Université de Tallin (Estonie). Elle a interviewé des employés d’abattoirs sur leur rapport avec les animaux et leur travail. Cette série d’entretiens fut réalisée auprès de travailleurs du plus grand abattoir d’Estonie.
Pourtant déconseillée à dose systématique et régulière pour l’homme, la délivrance d’antibiotiques aux animaux d’élevage est encore fortement pratiquée. Point sur la situation en France.
Dans des abattoirs industriels, alors que les bêtes sont démembrées, les cadences et la répétitivité des gestes éreintent les corps des hommes. Une plongée vertigineuse dans les entrailles des usines à viande modernes, qui montre la violence du travail déshumanisé.
Une reconstitution sonore et informée du processus qui mène l’animal d’élevage dans notre assiette.
Mots-clef: élevage, viande, alimentation, abattoir, consommation, audio.
Interview – Le journaliste Geoffrey Le Guilcher, également cofondateur des éditions Goutte d’Or, s’est infiltré, sous une fausse identité, dans un abattoir breton afin de savoir ce que ces murs ont à cacher. Il n’était pas végétarien, pas militant, il tenait seulement à comprendre, en immersion, « ce dieu fou de l’abattoir ». Et surtout à saisir le quotidien de tous ses ouvriers.
Chacun a le droit de travailler dans un environnement sain mentalement. Mais l’industrie de la viande accorde vraisemblablement peu d’importance à ce droit. A 17 ans, je pensais que les végétariens faisaient l’erreur de négliger la souffrance humaine. Mais en réalité, c’est tout l’inverse.
La résistance aux antimicrobiens pourrait causer 10 millions de décès par an d’ici 2050. La plupart des résistances aux antibiotiques en médecine humaine sont en fait dues à l’utilisation humaine d’antibiotiques. Cependant, on estime que 66 % de tous les antibiotiques utilisés sont administrés aux animaux d’élevage.
Outre les questions éthiques qu’elle soulève, la consommation de viande de poulet n’est pas sans conséquences sur l’environnement et la santé humaine : intoxications alimentaires, antibiorésistance, pollution atmosphérique ou encore déforestation sont inhérentes au mode d’élevage intensif de ces oiseaux.
Commentaires (0)