Une société végane et antispéciste se fonde sur une vision quelque peu simpliste du monde animal. Et ses principes ne peuvent être mis en œuvre dans un monde globalisé.
Joel Marks, philosophe et défenseur des droits des animaux, explique comment il a réalisé que les vérités morales n’existent pas. Son engagement pour le véganisme est resté intact après ce tournant.
Les plantes absorbent les substances nutritives du sol, qui se compose, entre autres choses, de végétaux décomposés et de restes d’animaux. Ainsi, même ceux qui proclament ne se nourrir que de végétaux consomment des restes d’animaux. C’est la raison pour laquelle il est impossible d’être vraiment végétarien.
Du point de vue du biologiste il n’est ni plus éthique ni plus moral de se nourrir uniquement de végétaux qu’avec une alimentation mixte, dans les deux cas on détruit des êtres vivants pour en construite d’autres. Sommes nous réellement supérieurs biologiquement aux autres espèces vivantes ? Et que signifie, d’un point de vue éthique, manger des plantes plutôt que des animaux ?
Dire que « la majorité des éleveurs prend soin de ses animaux » n’empêche pas statistiquement le fait que « la très large majorité des animaux sont élevés dans des fermes-usines ». L’éleveur « médian » est un éleveur bovin qui élève moins d’une centaine de vaches dans son exploitation, mais l’animal « moyen » est un poulet de chair élevé dans une ferme-usine.
Réponse à quelques objections soulevées sur la vidéo ÉTHIQUE ANIMALE : la probabilité d’une catastrophe. Pourquoi l’approche probabiliste empêche de rejeter tous jugements moraux comme étant subjectifs et infondés (argument en faveur du réalisme moral) ? Qu’est ce que la probabilité épistémique et pourquoi s’applique-t’elle à des théories éthiques ? Pourquoi même si la souffrance animale est 1000 fois moins importante que la souffrance humaine, l’approche probabiliste mène à la défense de l’abolition ? Pourquoi l’approche probabiliste ne peut être utilisée pour défendre la non consommation de plantes ?
Introduction à la pensée de Joel Marks, un philosophe qui a rejeté la morale tout en restant soucieux d’influer sur la marche du monde.
Cet article présente la forme d’« amoralisme » défendue par Marks avant d’en venir à la façon dont elle affecte sa façon de militer contre l’exploitation animale.
Se revendiquant de l’antispécisme, les véganes refusent toute exploitation animale. Or, pour l’auteur de cette tribune, l’antispécisme n’est en rien incompatible avec le fait d’élever et de manger des animaux, « le principal étant de vivre en harmonie avec son territoire et de se nourrir en conscience de ce qui fait sens ».
Selon les antiréalistes, les faits moraux n’existent pas. Un système éthique ne serait alors qu’une représentation lacunaire de nos ressentis. Le véganisme, privée de sa base morale, ne pourrait alors reposer que sur des préférences, liées en particulier à l’empathie pour certains animaux… ou sur l’illusion que l’éthique existe et la culpabilité qu’elle créée.
Depuis quelques mois, émerge un débat de plus en plus envahissant et bien peu équilibré autour de la question de l’élevage et de l’usage des produits animaux, alimentaires ou pas.
Mots clés : impact environnemental de l’élevage, gaz à effet de serre, agriculture, agronomie
L’analyse des conduites de vaches laitières dans une exploitation avec robot de traite montre que les vaches « travaillent », prennent des décisions et des initiatives qui compliquent ou facilitent le travail des éleveurs. Interview de Jocelyne Porcher, sociologue et directrice de recherche à l’Inra.
Il est bien difficile d’admettre que les gens du camp d’en face aient des émotions, soient sensibles, comble de l’ironie, puisqu’il est souvent question de cet enjeu dans ce qui oppose végé et omni !
Dans cet extrait de son introduction à la philosophie intitulée Knowledge, Reality, and Value, Michael Huemer discute les principaux arguments pour et contre la consommation de produits animaux. Il y aborde le problème de la souffrance liée à l’élevage, propose différentes analogies pour comprendre le problème et contre-argumente 17 objections éthiques courantes au végétalisme.
Trois chercheurs en biologie et en sciences agronomiques argumentent sur le fait que l’antispécisme ne soit pas un bon moyen pour préserver les équilibres des écosystèmes, car trop peu convaincant. Il reviennent en particulier sur la sensibilité de tous les organismes vivants, sur la difficulté à détecter et mesurer la sentience, et sur l’interdépendance des organismes dans un écosystème.
Paul Ariès défend la poursuite de l’élevage paysan au nom de la lutte contre le réchauffement climatique, avance qu’il est impossible de nourrir 8 milliards d’humains sans élevage, que le véganisme est utilisé par les promoteurs de nouvelles technologies alimentaires ni naturelles ni écologiques et que l’agriculture végétale tue plus que l’élevage.
Jocelyne Porcher présente ici le développement de la viande in vitro comme l’aboutissement de la zootechnie et de l’effacement de notre lien à l’animal pour la production de nourriture, projet inhumain menant à la disparition des animaux. (réponse à ce texte : Le goût de la viande et ses contradictions : réponse à J. Porcher)
Pourquoi préférer le véganisme à l’antispécisme. Lancer des pierres dans les vitrines des boucheries, des poissonneries et des crèmeries n’a rien de végane, pas plus que d’incendier les caisses d’un zoo. La confusion doit être dissipée* : les revendications qui accompagnent ces dégradations sont antispécistes.
Un texte qui souligne les problèmes éthiques et environnementaux pour conclure en justifiant le « petit élevage respectueux ».
Sections : Argumentation éthique et goûts personnels ; Un socle condamnable, neutre ou vertueux ? ; Au nom de l’éthique environnementale ; Au nom de la cause animale ; À quelles conditions peut-on justifier éthiquement le régime carné ?
Défense de l’élevage traditionnel/paysan, fait avec respect de l’animal et recherche de son bien-être, pour des raisons écologiques (agriculture) mais aussi de recherche du moindre mal envers les animaux.
Ils prônent une rupture totale avec le monde animal, alors que manger de la viande a toujours fait partie de l’histoire humaine, un moment essentiel de partage. Cette relation doit reposer sur un élevage raisonné et bio, respectueux des sols et des terroirs. La meilleure façon d’échapper à l’alimentation industrielle.
Commentaires (0)