Du point de vue du véganisme, son statut soulève deux questions. D’une part, le fait même d’avoir un chat est-il moral ? D’autre part, que faut-il lui donner à manger (elle refuse régulièrement ma salade d’asperges au sésame, l’ingrate) ?
Comment sauver les animaux ? Comment arriver à la libération animale, à la fin de l’exploitation animale, ou peu importe comment l’on appelle notre objectif ultime ?
Réponse à Michel Onfray et sa une leçon d’une heure dans lequel il propose de montrer les limites de l’antispécisme mais démonte finalement autre chose, voire un homme de paille.
Peut-être le connaissez-vous : le fameux argument-massue de la souffrance des végétaux. Comment en effet trouver problématique le fait de manger de la viande lorsque l’on ose trucider des courgettes et des carottes à l’envi ?
Un choix personnel cesse d’en être un lorsque d’autres individus sont impliqués. Et quand on mange une côtelette, on mange un autre individu. Qui n’a sans doute pas donné son accord préalable, parce que « bêêêêêê bêêêêêê bêêêêêê », c’est pas flagrant comme consentement.
Je me suis amusé à répertorier tout un tas d’arguments anti-vegan qui ne tiennent pas la route du simple point de vue formel. Notez qu’on pourrait faire de même avec des arguments pro-vegan, parce que non, tous les arguments que l’on utilise ne sont pas nécessairement bons non plus.
On me demande souvent si j’ai « le droit » de manger tel ou tel aliment. C’est un questionnement bien naturel, et je voudrais profiter de ce blog pour rappeler le fonctionnement général de cette grande religion pleine d’interdits qu’est le véganisme.
Je sors de la lecture du livre La révolution antispéciste, édité aux PUF et paru la semaine dernière, auquel ont contribué Yves Bonnardel, Thomas Lepeltier, David Olivier, Estiva Reus et Pierre Sigler. Et je pense pouvoir dire sans exagérer que j’ai une nouvelle référence à proposer aux francophones curieux qui voudraient s’initier à l’antispécisme et même l’approfondir.
Haaa, vivement le jour où il suffira d’exhiber une pancarte avec un petit veau mignon pour convaincre instantanément les gens. En attendant, devenons tous polymathes et bossons notre rhétorique.
Disons-le tout net : le mouvement, en tout cas tel que je le perçois, est bourré de pseudo-science, de conspirationnisme et de diffusion de fausses informations.
Parabole sur la dissonance cognitive, inspirée par Dieu-Quinoa.
On est vegan comme on est antispéciste, antiraciste, antisexiste, altruiste, non-violent, compréhensif, courageux ou sympa. Ce n’est qu’un élément parmi tant d’autres de notre personnalité, dans la quête que nous devons mener pour être une bonne personne et pour agir éthiquement sur le monde. On peut très bien être vegan et misanthrope, ou vegan et lâche.
Pour moi, c’est ça, l’avenir du veganisme dans les restaurants : ne pas avoir de label. Parce qu’un label exclut un peu malgré lui. Lorsqu’il indique qu’un tel plat est « adapté pour… », certaines personnes peuvent en être repoussées. On aura gagné la bataille quand le mot vegan n’existera plus.
Une question m’est souvent posée par les gens que je rencontre : « qu’est-ce que tu manges alors ? ».
Il est à mon avis tout à fait légitime de s’interroger sur l’alimentation d’un végétalien lorsque l’on vit dans une société où tout le repas tourne plus ou moins autour de la viande, du beurre et du fromage.
Dystopie où tous les arguments carnistes sont justes. Effrayant. Nous qui pensions que leurs arguments étaient cons et qu’ils ne prenaient que des exemples extrêmes pour nous pousser à bout…
L’agriculture biologique peut générer moins de souffrance animale, certes. Il existe bien des dispositions allant en ce sens : les animaux sont mieux nourris, ils ont davantage accès à l’air libre…
N’empêche.
Allégorie sur l’exploitation animale : Cela avait commencé classiquement, lorsqu’on s’était rendu compte que le sang de bébé fraîchement décapité avait des propriétés médicinales. Le problème de la surpopulation avait aidé à faire avaler la pilule au début, et bien vite on avait reconnu la nécessité de décapiter les bébés pour faire d’une pierre deux coups (de hache).
L’omnivorisme et le spécisme sont la norme, et cela signifie que les efforts à fournir pour sortir de cet état de fait ne peuvent pas être du même type que lorsqu’il s’agit de luttes concernant des sujets plus « consensuels ».
D’après une enquête Ifop de novembre dernier, 82% des Français seraient favorables à ce que la chasse soit interdite le dimanche, 78% à la reconnaissance d’être vivant et sensible pour tous les animaux sauvages (et 100% de la science, qui n’a pas attendu l’Ifop), 84% sont contre la chasse à courre, et 89% contre la chasse aux trophées. Pourquoi cette farouche opposition à la chasse de la part d’une si grande partie de la population ?
Diplôme de véganisme, pression sur les « pas assez véganes », pureté végane et autres sont au menu de la terrible « police végane » qui patrouille sur internet.
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