Pour moi, c’est ça, l’avenir du veganisme dans les restaurants : ne pas avoir de label. Parce qu’un label exclut un peu malgré lui. Lorsqu’il indique qu’un tel plat est « adapté pour… », certaines personnes peuvent en être repoussées. On aura gagné la bataille quand le mot vegan n’existera plus.
Un choix personnel cesse d’en être un lorsque d’autres individus sont impliqués. Et quand on mange une côtelette, on mange un autre individu. Qui n’a sans doute pas donné son accord préalable, parce que « bêêêêêê bêêêêêê bêêêêêê », c’est pas flagrant comme consentement.
Haaa, vivement le jour où il suffira d’exhiber une pancarte avec un petit veau mignon pour convaincre instantanément les gens. En attendant, devenons tous polymathes et bossons notre rhétorique.
Réponse à Michel Onfray et sa une leçon d’une heure dans lequel il propose de montrer les limites de l’antispécisme mais démonte finalement autre chose, voire un homme de paille.
Comment sauver les animaux ? Comment arriver à la libération animale, à la fin de l’exploitation animale, ou peu importe comment l’on appelle notre objectif ultime ?
Le vég*isme, c’est un outil, ni plus ni moins. Ce n’est pas un idéal, ce n’est pas une fin en soi. C’est un outil nous permettant de réduire au maximum (ou d’essayer de le faire) notre impact négatif sur les êtres sensibles. Or, pas mal de gens se concentrent sur l’outil plus que sur le but, ce qui est est dommage, et parfois dommageable.
Allégorie sur l’exploitation animale : Cela avait commencé classiquement, lorsqu’on s’était rendu compte que le sang de bébé fraîchement décapité avait des propriétés médicinales. Le problème de la surpopulation avait aidé à faire avaler la pilule au début, et bien vite on avait reconnu la nécessité de décapiter les bébés pour faire d’une pierre deux coups (de hache).
Je sors de la lecture du livre La révolution antispéciste, édité aux PUF et paru la semaine dernière, auquel ont contribué Yves Bonnardel, Thomas Lepeltier, David Olivier, Estiva Reus et Pierre Sigler. Et je pense pouvoir dire sans exagérer que j’ai une nouvelle référence à proposer aux francophones curieux qui voudraient s’initier à l’antispécisme et même l’approfondir.
D’après une enquête Ifop de novembre dernier, 82% des Français seraient favorables à ce que la chasse soit interdite le dimanche, 78% à la reconnaissance d’être vivant et sensible pour tous les animaux sauvages (et 100% de la science, qui n’a pas attendu l’Ifop), 84% sont contre la chasse à courre, et 89% contre la chasse aux trophées. Pourquoi cette farouche opposition à la chasse de la part d’une si grande partie de la population ?
Découvrez l’univers épatant des moutons grâce à notre page éthologie qui leur est consacrée.
Sections : Grégaire, et alors ? ; Mâles, femelles et spectacles de séduction ; Une subtile organisation démocratique ; Des aptitudes intellectuelles stupéfiantes ; Ouvrir des portes et prendre la fuite
Diplôme de véganisme, pression sur les « pas assez véganes », pureté végane et autres sont au menu de la terrible « police végane » qui patrouille sur internet.
Autant le dire tout de suite, je me fiche complètement de choquer. Je ne considère pas qu’il faille protéger la sensibilité des gens si cela signifie mettre fin à l’exploitation animale. Ce n’est donc pas cela qui me gène. En revanche, je me pose la question de l’efficacité de ces campagnes : n’est-ce pas parfois inutile, voire contre-productif ?
Peut-être le connaissez-vous : le fameux argument-massue de la souffrance des végétaux. Comment en effet trouver problématique le fait de manger de la viande lorsque l’on ose trucider des courgettes et des carottes à l’envi ?
En substance, je trouve dommage que des gens qui, au fond, ont le même objectif se tapent dessus. Ça aussi, c’est contre-productif. La viande, c’est mal, certes. Mais on ne changera pas les mentalités du jour au lendemain. Comprendre cela ne signifie pas abandonner ses principes moraux ou ralentir la lutte.
Une question m’est souvent posée par les gens que je rencontre : « qu’est-ce que tu manges alors ? ».
Il est à mon avis tout à fait légitime de s’interroger sur l’alimentation d’un végétalien lorsque l’on vit dans une société où tout le repas tourne plus ou moins autour de la viande, du beurre et du fromage.
Dans l’écrasante majorité des cas, on ne peut pas manger d’œufs dans nos sociétés industrielles sans que cela implique l’exploitation des animaux et leur souffrance. Manger une omelette ou un gâteau utilisant de l’œuf revient à s’inscrire dans cette logique. A mon avis, lorsque l’on est sensible à la souffrance animale, il faut également inclure cette dimension dans son éthique.
L’agriculture biologique peut générer moins de souffrance animale, certes. Il existe bien des dispositions allant en ce sens : les animaux sont mieux nourris, ils ont davantage accès à l’air libre…
N’empêche.
Dans l’idéal, les menus viande/poisson devraient disparaître. Ce n’est certainement pas le choix du cochon que de devenir une tranche de jambon. Mais bon, je comprends qu’il faut rester pragmatique, et que c’est peut-être trop ambitieux pour le moment, malheureusement.
Comme tout dans la vie, la véganisation est un procédé qui prend effet immédiatement, sans qu’il soit besoin de transition. Comme la puberté, ou la démocratie. Tout ça arrive pendant la nuit, du jour au lendemain, et c’est ce qui fait la beauté de la chose.
On me demande souvent si j’ai « le droit » de manger tel ou tel aliment. C’est un questionnement bien naturel, et je voudrais profiter de ce blog pour rappeler le fonctionnement général de cette grande religion pleine d’interdits qu’est le véganisme.
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