Il semblerait qu’il y ait une loi spécifique en vigueur : « Plus une organisation obtient des résultats pour les animaux, plus la probabilité que des militants la critiquent s’approche de 100%. » Ben oui, elle n’a pas encore obtenu la libération animale, c’est donc une asso welfariste qui veut juste agrandir les cages.
Certaines tribus africaines ont des rites expiatoires visant à demander pardon à l’animal tué. Le dénominateur commun est qu’eux comme moi savaient qu’au fond, il y avait un problème moral au fait de tuer et manger un animal.
L’omnivorisme et le spécisme sont la norme, et cela signifie que les efforts à fournir pour sortir de cet état de fait ne peuvent pas être du même type que lorsqu’il s’agit de luttes concernant des sujets plus « consensuels ».
Comme tout dans la vie, la véganisation est un procédé qui prend effet immédiatement, sans qu’il soit besoin de transition. Comme la puberté, ou la démocratie. Tout ça arrive pendant la nuit, du jour au lendemain, et c’est ce qui fait la beauté de la chose.
Pour moi, c’est ça, l’avenir du veganisme dans les restaurants : ne pas avoir de label. Parce qu’un label exclut un peu malgré lui. Lorsqu’il indique qu’un tel plat est « adapté pour… », certaines personnes peuvent en être repoussées. On aura gagné la bataille quand le mot vegan n’existera plus.
Du point de vue du véganisme, son statut soulève deux questions. D’une part, le fait même d’avoir un chat est-il moral ? D’autre part, que faut-il lui donner à manger (elle refuse régulièrement ma salade d’asperges au sésame, l’ingrate) ?
Dans l’idéal, les menus viande/poisson devraient disparaître. Ce n’est certainement pas le choix du cochon que de devenir une tranche de jambon. Mais bon, je comprends qu’il faut rester pragmatique, et que c’est peut-être trop ambitieux pour le moment, malheureusement.
Autant le dire tout de suite, je me fiche complètement de choquer. Je ne considère pas qu’il faille protéger la sensibilité des gens si cela signifie mettre fin à l’exploitation animale. Ce n’est donc pas cela qui me gène. En revanche, je me pose la question de l’efficacité de ces campagnes : n’est-ce pas parfois inutile, voire contre-productif ?
Que cela soit bien clair : aucun critère rationnel ne peut justifier le fait que l’on ne mange pas de chien ou de chaton si l’on mange du bœuf ou de l’agneau.
Peut-être le connaissez-vous : le fameux argument-massue de la souffrance des végétaux. Comment en effet trouver problématique le fait de manger de la viande lorsque l’on ose trucider des courgettes et des carottes à l’envi ?
En substance, je trouve dommage que des gens qui, au fond, ont le même objectif se tapent dessus. Ça aussi, c’est contre-productif. La viande, c’est mal, certes. Mais on ne changera pas les mentalités du jour au lendemain. Comprendre cela ne signifie pas abandonner ses principes moraux ou ralentir la lutte.
J’aimerais aujourd’hui parler de ce que l’on appelle le spécisme. Et du coup, je vais le faire, parce que c’est mon blog.
Ce n’est pas un terme que l’on croise souvent si l’on ne s’intéresse pas à la cause animale. Pourtant, c’est très simple. Le spécisme est aux espèces ce que le sexisme est aux genres ou le racisme aux origines ethniques (pour info, on dit encore race en anglais).
Une question m’est souvent posée par les gens que je rencontre : « qu’est-ce que tu manges alors ? ».
Il est à mon avis tout à fait légitime de s’interroger sur l’alimentation d’un végétalien lorsque l’on vit dans une société où tout le repas tourne plus ou moins autour de la viande, du beurre et du fromage.
Dans l’écrasante majorité des cas, on ne peut pas manger d’œufs dans nos sociétés industrielles sans que cela implique l’exploitation des animaux et leur souffrance. Manger une omelette ou un gâteau utilisant de l’œuf revient à s’inscrire dans cette logique. A mon avis, lorsque l’on est sensible à la souffrance animale, il faut également inclure cette dimension dans son éthique.
L’agriculture biologique peut générer moins de souffrance animale, certes. Il existe bien des dispositions allant en ce sens : les animaux sont mieux nourris, ils ont davantage accès à l’air libre…
N’empêche.
Allégorie sur les lanceurs d’alertes et leurs condamnations
Par ordre de Sa Majesté l’Empereur, vous êtes en état d’arrestation, pour violation du domicile du nécromancien Abhatur, et pour avoir porté atteinte à son intimité.
Vous cherchez le moyen de réduire l’impact positif que vous créez en faveur des animaux en étant végane ? Ne cherchez plus ! Rendez-vous à la toute première Conférence pour un Militantisme Négatif pour les Animaux. Cet événement permettra d’aiguiser finement les aptitudes à la critique de ceux qui sont toujours là pour dire du mal des bonnes nouvelles.
Conséquences sur les animaux, écologiques et économiques du chalutage profond, illustré en BD par Pénélope Bagieu.
C’est un argument qui revient assez souvent pour rabattre le caquet des végétariens. Alors, Hitler végétarien: mythe ou réalité?
15 illustrations antispécistes inversant le rapport de force entre l’humain et l’animal. Les humains deviennent les opprimés, les animaux les oppresseurs.
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