En rédigeant cet article, j’ai bien dû me rendre à l’évidence: je n’ai jamais eu d’attirance particulière envers le monde aquatique, ni la mer, je crois même que je suis malade quand je monte sur un bateau.
Et c’est bien pour ça que ce billet prend tout son sens : l’antispécisme n’est pas forcément la traduction d’un amour fou, systématique et aveugle envers tous les animaux, mais avant tout une posture pour plus de justice, et un combat pour considérer les droits fondamentaux de tout individu sentient !
La pisciculture est aujourd’hui une industrie tout à fait similaire à celle des poulets de batterie et cause bien plus de victimes que l’ensemble des élevages terrestres. Les conséquences sur le bien-être des poissons comme sur l’environnement sont dramatiques.
Au-delà des souffrances terribles infligés aux poissons, la pêche est responsable de la mort de plus d’un million de victimes collatérales (mammifères marins, tortues et oiseaux) chaque année. Elle contribue également à la destruction de l’environnement sous-marin (plancher, récifs).
Les premières victimes du spécisme sont les poissons.
Mots-clés: poissons.
J’ai même travaillé dans un élevage de bars en Bretagne. Ainsi pendant plusieurs étés, j’ai alimenté, sorti les morts, trié, manipulé les poissons avec des épuisettes (havenaux). Un ancien éleveur raconte son quotidien et sa transition.
L’association Essere Animali vient de rendre publique une enquête filmée sur la pêche traditionnelle des poulpes le long des côtes italiennes. Loin des bateaux de pêche industrielle… une même souffrance, une même violence commise envers des animaux sensibles, timides et dépourvus d’agressivité.
Jean-Marc Gancille expose quelques chiffres témoignant de l’impact de la pêche sur les populations marines de poissons, mammifères marins (dauphins, baleines…), habitants des profondeurs et krill.
En 1950, la production mondiale des pêcheries était de 17,5 millions de tonnes. En 1995, elle atteignait 93,3 millions de tonnes, soit plus de 5 fois plus. Depuis cette date, les prises fluctuent autour de ce niveau, en dépit de l’augmentation des capacités de pêche.
Statistiques principales sur le nombre de victimes de l’exploitation animale.
Les pays développés, gros consommateurs de produits de la pêche et de l’aquaculture, sont nombreux à être importateurs nets de ces produits. Il est nécessaire d’adopter des mesures permettant de réduire la production et la consommation d’animaux aquatiques, couplées à des politiques d’aide à la reconversion pour les travailleurs des filières amenées à décliner.
Pascal Lamy, directeur de l’OMC, a déclaré à propos de la menace d’épuisement des ressources halieutiques : « Pour avoir accordé chaque année au secteur de la pêche près de 16 milliards de dollars de subventions, les gouvernements ont leur part de responsabilité dans ce problème. À cause de ces aides, il y a plus de bateaux sur l’eau et moins de poissons dans la mer. »
Pendant longtemps, l’aquaculture a accru la demande de produits de la pêche. Le développement des élevages a ainsi favorisé la surexploitation des stocks de ces poissons de moindre valeur, aux dépens des oiseaux, phoques et poissons carnivores qui disparaissent des zones surexploitées par manque de nourriture.
Si on analyse uniquement la pêche en termes de « durabilité » ou d’équité dans l’accès aux « ressources » halieutiques, on oublie d’intégrer une dimension majeure dans l’évaluation de cette activité. Les mers, lacs et cours d’eau sont hérissés de pièges humains qui conduisent à la mort des dizaines (centaines) de milliards d’animaux chaque année.
Plus du tiers de la production mondiale de poisson (en tonnage) est destinée à l’exportation (38% en équivalent poids vif en 2010). Une part croissante de la consommation de poisson des pays développés est couverte par des importations en provenance des pays en développement.
Quel est le problème avec la pêche “sportive” et “de loisir” ? 1 – Une pratique éthiquement injustifiable ; 2 – Les poissons sont des êtres sensibles et conscients ; 3 – La pratique du “No-kill” est, elle aussi, délétère ; 4 – Après la pêche, les dégâts continuent
Conséquences sur les animaux, écologiques et économiques du chalutage profond, illustré en BD par Pénélope Bagieu.
Prenez n’importe quel Larousse et vous verrez qu’un végétarien ne mange pas de chair animale, donc pas de poisson. Et bon j’avoue, ça m’agace un peu. Pourquoi ? Parce que c’est factuellement faux. Parce que cela tend à populariser l’idée que les poissons « on s’en fout ». Parce qu’on ne se rend pas compte du véritable coût derrière ce bout de poisson. Parce que ça porte à confusion.
En raclant les sédiments océaniques, le chalutage de fond détruit les fonds marins et libère le carbone stocké depuis des millénaires, provoquant autant d’émissions carbone que l’ensemble du transport aérien. Malgré cet impact catastrophique sur le climat, cette pêche est fortement soutenue par les fonds publics, car elle est très peu rentable.
La pêche commerciale est génératrice de beaucoup de souffrances pour les poissons : blessures, écrasement, épuisement, asphyxie… Un rapport d’Eurogroup for animals publié en 2021 émet des recommandations pour limiter et interdire certaines pratiques de pêche afin de réduire la souffrance des animaux.
60% de la production mondiale provient de l’élevage ; Un poisson migrateur … dans quelques mètres carrés ; Des poissons modifiés génétiquement et hormonalement ; Des conditions de vie sordides ; Des traitements douloureux ; L’utilisation de produits toxiques ; Nourriture chimique ; Contamination de l’environnement ; Des actes de cruauté ; Les poissons, ces êtres sentients
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