Un épisode de datagueule rassemblant des données saisissantes sur l’impact environnemental de la viande.
Vérification par Libération : Plusieurs études montrent qu’un régime carné a un impact carbone plus important qu’un régime végétarien ou végétalien. Mais l’origine et les conditions de production des produits alimentaires doivent aussi être prises en compte. Emissions de gaz à effet de serre ; Consommation d’eau ; Comparaison de repas types
Contenu pédagogique et vidéos. Les conséquences de la production de viande et de lait sur l’environnement seraient plus importantes que les experts ne le pensaient.
L’exploitation irresponsable ou hasardeuse des terres, qui induit dégradation des sols et déforestation, menace à la fois la sécurité alimentaire, la biodiversité, le climat et la stabilité des sociétés. Deux études internationales dénoncent l’énorme part de responsabilité de l’élevage dans ces processus.
Voilà une stat qu’on entend souvent : pour produire 1kg de viande, il faut 10kgs de végétaux. Dans la bouche d’un.e animaliste, ce chiffre peut être utilisé dans différents contextes. Mais quand on parle de disponibilité et de faim dans le monde, ce chiffre est il bien pertinent? Au programme : différence entre efficiences brute et nette et topo sur la contribution alimentaire de l’élevage.
La production de produits animaux nécessite de très grandes quantités d’eau et l’élevage industriel génère une redoutable pollution des nappes phréatiques.
Environ 70 % de l’espace agricole du monde est utilisé pour le pâturage ou la production d’aliments destinés aux animaux d’élevage. 91 % de la surface aujourd’hui détruite de forêt amazonienne l’est pour libérer de l’espace nécessaire au pâturage ou à la production de soja. Cette déforestation contribue à libérer les vastes quantités de carbone stockées par la forêt.
Les élevages cunicoles sont source de grandes souffrances pour les lapins et sont contraires aux objectifs de développement durable. Bref article sur les pollutions de l’air, des eaux et l’utilisation de ressources.
Outre les questions éthiques qu’elle soulève, la consommation de viande de poulet n’est pas sans conséquences sur l’environnement et la santé humaine : intoxications alimentaires, antibiorésistance, pollution atmosphérique ou encore déforestation sont inhérentes au mode d’élevage intensif de ces oiseaux.
Analyse de l’année 2011 : Il existe une forte inégalité dans les disponibilités alimentaires entre les régions du monde. La part des produits d’origine animale dans les disponibilités alimentaires est très supérieure à la moyenne mondiale dans les pays développés. La France se situe parmi les pays où la disponibilité de produits d’origine animale dans l’alimentation est la plus forte.
Pourquoi le véganisme est-il meilleur pour la planète que d’autres initiatives comme le locavorisme?
Mots-clés: pollution, écologie, élevage.
La production de viande et d’œufs nécessite plus d’eau que celle des légumineuses et des céréales.
L’élevage émet des quantités importantes de nitrates, phosphates et autres substances qui s’accumulent dans l’eau et provoquent la prolifération des algues vertes.
L’élevage est responsable de 14,5 % des émissions de gaz à effet de serre. Et de 63 % de la déforestation en Amazonie.
Le 5e rapport du GIEC recommande une diminution importante de la consommation de viande.
Un végétalien émet 2,5 fois moins de GES par son alimentation qu’un omnivore occidental.
Les fruits et légumes moins durables qu’une alimentation d’origine animale? C’est ce que soutiennent certains chercheurs américains. Le Nutrition Ecology International Center (NEIC), à l’inverse, nie et parle « d’absurdité ».
Si l’on s’intéresse à l’avenir de la planète, et même si l’on aime manger du béluga en sorbet et que le bien-être animal nous laisse aussi froid que le sorbet susmentionné, il est logique de s’opposer à l’élevage. Et pas juste d’un « oui, l’élevage intensif, holala, c’est pas bien ».
Selon l’Ademe, en se basant sur la consommation des français déclarée sur Nutrinet, L’alimentation moyenne (107g de viande par jour) nécessite 3,6 fois plus de surface agricole qu’une alimentation végétalienne. La différence d’impact sur l’utilisation des sols entre les régimes les plus carnés et régimes végétaliens s’aggrave quand on considère une alimentation biologique.
Publié le 1er juin 2018 dans la revue Science, l’article de Poore et Nemecek, dresse tout d’abord le constat alarmant d’une chaîne d’approvisionnement alimentaire (production + post-traitement et distribution) aujourd’hui incroyablement consommatrice de ressources.
La viabilité de l’agriculture reste intimement liée à son industrialisation. Un retour à une forme d’agriculture paysanne et locale serait nocif pour l’environnement, la société et l’économie. Une alimentation végétale pourrait retourner à la nature une superficie de 3,1 milliards d’hectares (équivalente à celle de l’Afrique) ou de nourrir 4 milliards de personnes de plus.
Comparaison des impacts de l’élevage de différentes espèces et labels, en terme d’utilisation des ressources, de surface et de concurrence alimentaire. L’article précise quelques bénéfices apportés par certaines pratiques, tout en soulignant l’impact positif drastique d’une plus grande végétalisation de l’alimentation.
Statistiques autour de la consommation de soja dans le monde et en France. Au niveau mondial en 2019 seulement 6 % de la production de soja sert à l’alimentation humaine, entre 70 et 75 % sert à l’alimentation des animaux d’élevage et le reste, soit environ 20 %, sert à la production d’huile de soja dont une partie croissante entre dans la production d’agrocarburants.
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