La supériorité environnementale de l’élevage extensif sur herbe par rapport à l’élevage hors-sol semble une évidence dans les milieux écologistes. Les prairies stockent-elles plus de carbone que les forêts ? Qu’en est-il vraiment ?
Cet article, paru suite au rapport du GIEC sur l’utilisation des sols, fait le point sur l’impact climatique de l’élevage, avec quelques données chiffrées. Il aborde l’impact carbone de l’élevage extensif, la comparaison par rapport à l’impact du transport, l’importance de prendre en compte l’opportunité de stockage perdue à cause de l’élevage et les estimations de gains de l’alimentation végétale
Au travers les résultats des études du cabinet Carbone 4 ainsi que des études internationales d’ampleurs, ce dossier tente de démontrer que le curseur ne pointe délibérément pas vers la meilleure stratégie de réduction des émissions de GES, au profit de l’élevage.
Déforestation et agriculture engendrent environ 30% du total. Cela n’inclut pas les émissions ailleurs mais associées à la fonction alimentaire (camions servant au transport de nourriture, émissions de l’industrie pour fabriquer les emballages, pour fabriquer les tracteurs et les entrepôts, etc).
Même ce que nous mangeons subirait les effets d’une telle taxe, mais ce n’est pas très étonnant quand on sait qu’en France la première source d’émissions est l’activité agricole : pour le bœuf et le mouton : environ 6 euros en plus par kg de carcasse chez le producteur (donc probablement jusqu’au double chez le boucher pour de la viande sans os) : adieu les steaks de 500 g….
Vérification par Libération : Plusieurs études montrent qu’un régime carné a un impact carbone plus important qu’un régime végétarien ou végétalien. Mais l’origine et les conditions de production des produits alimentaires doivent aussi être prises en compte. Emissions de gaz à effet de serre ; Consommation d’eau ; Comparaison de repas types
L’écart est tel que même si l’on parvenait à réduire à zéro le total de kilomètres imputables au transport de tous les aliments, l’impact sur le climat serait moindre que si un carnivore renonçait à manger de la viande une fois par semaine. Sources : Carnegie Mellon University à Pittsburgh, Pendos CO2, Öko-Institut et WWF Suisse
Le rôle des pâturages dans l’absorption du CO2 est largement surestimé par les défenseurs de l’élevage. Les lobbies de l’agroalimentaire insufflent une incertitude scientifique face à des rapports internationaux accablants, dans le but de défendre les « bénéfices des prairies » et les « atouts » d’un modèle agricole devenu obsolète.
Une étude américaine parue en janvier 2019 a étudié l’alimentation d’un échantillon représentatif de 16 800 américains. Les données obtenues confirment une fois de plus que les régimes alimentaires faisant la part belle aux protéines végétales et aux céréales sont en général les plus écologiques, mais aussi les plus sains !
Le rapport 2019 du GIEC préconise notamment une alimentation saine à base de plantes pour lutter contre le changement climatique et la sur-utilisation des sols. Cet article mentionne quelques chiffres important issus de sources réputées.
Une action bénéfique en soi peut-elle s’avérer néfaste si elle est trop mise en avant ? Cet article prend le cas du zéro déchet en comparant son efficacité pour la vie marine et le climat à la non consommation de poisson et au végétarisme. Trois contre-arguments et nuances sont aussi abordés.
Dans un rapport édifiant intitulé « Émissions impossibles » publié en juillet dernier, l’ONG GRAIN et l’IATP (Institut pour l’agriculture et la politique commerciale) dénoncent l’impact des plus grosses entreprises de viande et de produits laitiers sur le climat, et leur manque de transparence sur les émissions de gaz à effet de serre dont elles sont responsables.
Article de vulgarisation citant de nombreuses sources concluant (en apportant des nuances) qu’un régime végétalien est plus efficace qu’un régime locavore afin de réduire les impacts environnementaux dus à la nourriture.
D’après cette étude en téléchargement gratuit, réduire la consommation des produits de l’élevage constitue un potentiel considérable, l’élevage représentant les deux tiers des émissions de l’alimentation. Sujets abordés : gaspillage ; impact climatique de l’alimentation locale, de saison, biologique ; compatibilité avec la santé et l’économie ; perception et leviers d’action institutionnels…
Cet article traite de la séquestration de carbone dans les prairies : comment cela fonctionne, quel est l’influence des animaux (piétinement, déjections et broutage), quel est le potentiel et comment l’améliorer, quelles sont les limites.
Cet épisode de Programme B revient sur les coût écologiques et humains de la viande, avec Geoffrey Le Guilcher (Steak Machine) et Nicolas Treich.
Mots-clefs: viande, écologie, abattoir, souffrance au travail.
Selon un sondage Ipsos de 2021 et une étude d’opinion américaine, les consommateurs, et en particulier en France, évaluent très mal les impacts climatiques de leurs écogestes et de leurs choix alimentaires. Laurent Bègue-Shankland pointe la responsabilité des lobbies économiques, des biais des chercheurs favorables à l’élevage et de la mauvaise vulgarisation scientifique.
Arrêter l’élevage permettrait la repousse des forêts sur les prairies et les cultures qui nourrissent actuellement le bétail et évacuerait une partie du méthane de l’atmosphère. L’action conjointe du stockage de carbone dans le sol et de la réduction des émissions permettrait un article scientifique en libre accès de nullifier les émissions de gaz à effet de serre pendant 30 ans.
Les viandes végétales et les viandes de culture présentent des avantages avérés ou prometteurs, en particulier en ce qui concerne la consommation d’eau et la libération de terres agricoles pour le stockage de carbone. En termes d’émissions de gaz à effet de serre, les produits végétaux les plus polluants rivalisent avec les alternatives animales les moins polluantes.
Docteur Paco Maginot, membre du conseil scientifique de l’ONAV, rappelle l’intérêt écologique de la végétalisation (notamment par rapport à d’autre facteurs d’amélioration de l’impact environnemental), égratigne l’influence des lobbies et des aprioris sur les décisions institutionnelles et donne quelque recommandations pour végétaliser son alimentation.
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