Jérôme Segal tente d’expliquer la sur-représentation de personnes juives (religieuses ou athées) au sein des luttes animalistes. Les causes énoncées sont la tradition athée de domination de la raison et de l’éthique sur le religieux ou le superstitieux, l’expérience des persécutions et de la Shoah, et plus largement révolte contre l’injustice.
En guise d’épilogue, voici un passage qui montre amplement la sensibilité de Schopenhauer à l’égard des souffrances des animaux : « Le plus grand bienfait des chemins de fer est qu’ils épargnent à des millions de chevaux de trait une existence misérable. »
Vidéo présentant la 2ème édition du projet lancé par l’artiste Kreezy R l’année dernière: UNE MAISON POUR l’AÏD dont l’objectif double est d’épargner des vies animales tout en étant solidaires avec les personnes victimes de l’exclusion.
Mots-clés: Islam, Aïd, mouton, sacrifice, don, religion.
Oxford, 1970 Norm Phelps dans The Longest Struggle (Lantern books, 2007), retrace la naissance du mouvement moderne de libération animale, dont le premier foyer fut l’Angleterre. En 1964, Ruth Harrison publie Animal Machines, un essai consacré à l’élevage industriel.
Seules les antiques civilisations fondées sur les philosophies hindouistes et bouddhistes originelles ont reconnu à l’animal un statut d’être conscient existant pour lui-même et non pour l’humain. Mais il y a dans le bouddhisme et l’hindouisme de très nombreuses écoles de pensées différentes, allant du végétarisme à des degrés divers d’exploitation.
Assurément, il y a toujours des bouddhistes, des hindous, des taoïstes végétariens et soucieux des animaux par conviction religieuse. (C’est le cas également de minuscules minorités juives, chrétiennes et musulmanes.) Cependant, seul le jaïnisme persiste à prescrire le végétarisme et la non-violence absolue envers les animaux.
Cette conférence de Nadim Ghodbane, auteur de « Islam et Écologie, Fragments de vie, Lève toi de ton sommeil, Pour un végétarisme musulman » décrit l’Islam comme tellement concerné par la cause animale que l’on peut se demander pourquoi il a autorisé à tuer pour notre nourriture, et pourquoi il ne prescrit le végétarisme.
Au sein des Églises chrétiennes (catholique, orthodoxe, protestantes, anglicane) il y a eu et il y a toujours une petite minorité de fidèles convaincus que la défense des animaux et de leurs droits est inscrite dans le message chrétien.
(Traduction de l’article de Dan Cudahy et d’Angel Flinn, « Speciesism and Veganism: Transcending Politics and Religion) Bien que cela puisse être une surprise pour certains, on trouve des vegans éthiques de toute tendance politique et dans toutes les grandes religions.
La première édition d’Animal Gospel [Évangile animal] d’Andrew Linzey date de 1998 (ed. Hodder&Stoughton). Andrew Linzey est prêtre anglican. C’est un théologien internationalement connu pour ses écrits sur le christianisme et les animaux.
Jérôme Segal, tente d’expliquer le cas particulier d’Israël, pays aux 5% de véganes en 2018, et pourquoi certains juifs ont un intérêt particulier pour la justice envers les animaux.
En Inde, la vache jouit d’un statut à part. Vénérée par les Hindous, il est interdit de la manger dans la plupart des états. Pourtant, est-elle bien traitée pour autant ?
Je pense qu’il ne faut pas tout confondre et adopter une position aussi agressive à l’encontre de toute dimension spirituelle que celle qu’exprime ce « farouchement anti-religieux ». Il s’agit dans ce cas de ne pas rejeter agressivement – mais seulement de s’en distancer – tout ce qui participe d’une croyance en un sens profond de l’existence.
On me demande souvent si j’ai « le droit » de manger tel ou tel aliment. C’est un questionnement bien naturel, et je voudrais profiter de ce blog pour rappeler le fonctionnement général de cette grande religion pleine d’interdits qu’est le véganisme.
e crois que ceci est une illustration claire du fait qu’un vision religieuse, formelle ou informelle, ne peut être antispéciste, car elle ne peut se baser sur les mêmes critères. Elle est obligée de recourir aux notions de valeur reçue (voir plus haut), et ne peut admettre qu’un être soit son intérêt et sa fin, et son envie de ne pas souffrir de même.
Nos croyances sur ce qu’il est acceptable ou pas de consommer proviennent généralement de notre héritage culturel, plutôt que d’une éthique fondée sur les messages bibliques.
Certaines tribus africaines ont des rites expiatoires visant à demander pardon à l’animal tué. Le dénominateur commun est qu’eux comme moi savaient qu’au fond, il y avait un problème moral au fait de tuer et manger un animal.
Écrit en 1989, Les Animaux en Islam est rapidement devenu un ouvrage incontournable pour qui s’intéresse aux liens entre la religion musulmane et les animaux. Quelle nourriture peut être considérée comme halal ? L’étourdissement des animaux avant la saignée est-il autorisé par le Coran ? Est-il possible d’être musulman et de ne pas manger de produits carnés ?
Selon David Olivier, l’animalisme a tout intérêt à développer son propre discours sur l’interdiction de l’abatage religieux (casher, halal…). Il développe en particulier l’idée qu’il ne violerait la liberté religieuse de personne. Si la société peut accepter une telle idée, c’est qu’elle considère la possibilité de manger de la viande comme un droit inviolable et allant de soi.
Réponse à un article polémique publié sur le site religieux La Question intitulé Le caractère monstrueux de l’antispécisme.
Commentaires (2)