Du point de vue du véganisme, son statut soulève deux questions. D’une part, le fait même d’avoir un chat est-il moral ? D’autre part, que faut-il lui donner à manger (elle refuse régulièrement ma salade d’asperges au sésame, l’ingrate) ?
Mais ce n’est pas parce que j’aime les animaux que je suis vegan. Et « les animaux » ne sont pas mes amis, de la même manière que « les humains » ne sont pas mes amis.
Avec Rosa B., on a le même humour, la même manière d’approcher les choses par l’absurde afin d’interpeller. J’ai toujours beaucoup apprécié son travail. Seulement voilà, un de nous deux sait dessiner, pas l’autre. Illustration de ce que c’est de « sortir de sa zone de confort ». *
Dans l’idéal, les menus viande/poisson devraient disparaître. Ce n’est certainement pas le choix du cochon que de devenir une tranche de jambon. Mais bon, je comprends qu’il faut rester pragmatique, et que c’est peut-être trop ambitieux pour le moment, malheureusement.
Il semblerait qu’il y ait une loi spécifique en vigueur : « Plus une organisation obtient des résultats pour les animaux, plus la probabilité que des militants la critiquent s’approche de 100%. » Ben oui, elle n’a pas encore obtenu la libération animale, c’est donc une asso welfariste qui veut juste agrandir les cages.
Nous ne sommes pas que des humains, nous faisons tous partie de milliards de catégories, dont celle d’êtres sensibles. Et c’est cette catégorie qui devrait être privilégiée dans nos rapports à la viande. Redéfinir le « nous ».
L’humour militant est une arme redoutable : il crée une pression sociale sur nos adversaires politiques, par peur du ridicule, et discrédite leurs arguments. Alors ne cherchons pas à rire de la majorité qui mangent des animaux, rions plutôt avec eux des piètres militants que sont les anti-véganes et de leurs arguments les plus foireux !
Autant le dire tout de suite, je me fiche complètement de choquer. Je ne considère pas qu’il faille protéger la sensibilité des gens si cela signifie mettre fin à l’exploitation animale. Ce n’est donc pas cela qui me gène. En revanche, je me pose la question de l’efficacité de ces campagnes : n’est-ce pas parfois inutile, voire contre-productif ?
Vous cherchez le moyen de réduire l’impact positif que vous créez en faveur des animaux en étant végane ? Ne cherchez plus ! Rendez-vous à la toute première Conférence pour un Militantisme Négatif pour les Animaux. Cet événement permettra d’aiguiser finement les aptitudes à la critique de ceux qui sont toujours là pour dire du mal des bonnes nouvelles.
Que cela soit bien clair : aucun critère rationnel ne peut justifier le fait que l’on ne mange pas de chien ou de chaton si l’on mange du bœuf ou de l’agneau.
Allégorie sur l’exploitation animale : Cela avait commencé classiquement, lorsqu’on s’était rendu compte que le sang de bébé fraîchement décapité avait des propriétés médicinales. Le problème de la surpopulation avait aidé à faire avaler la pilule au début, et bien vite on avait reconnu la nécessité de décapiter les bébés pour faire d’une pierre deux coups (de hache).
Conséquences sur les animaux, écologiques et économiques du chalutage profond, illustré en BD par Pénélope Bagieu.
Maillon essentiel de nos fragiles écosystèmes, régulateur indispensable des populations animales et humaines, le chasseur est victime d’une injuste défiance. Partons ensemble à la découverte de ce héros incompris.
Mais j’ai un problème avec les causes dont la visibilité n’est assurée que par une seule personne ou un seul groupe. Le PS n’est pas la gauche, Daesh n’est pas l’islam, Mario n’est pas les jeux vidéos et Aymeric Caron n’est pas l’antispécisme.
Aujourd’hui je dézingue l’argument du cri de la carotte, tu sais, celui qu’on te sors chaque fois que tu parles de la souffrance des animaux non-humains et qu’on te traite d’hypocrite parce que toi tu fais souffrir plus de plantes qu’iels?
Mots-clés: cri de la carotte, argument, réfutation.
Peut-être le connaissez-vous : le fameux argument-massue de la souffrance des végétaux. Comment en effet trouver problématique le fait de manger de la viande lorsque l’on ose trucider des courgettes et des carottes à l’envi ?
C’est un argument qui revient assez souvent pour rabattre le caquet des végétariens. Alors, Hitler végétarien: mythe ou réalité?
Je me suis dit qu’il serait bon de parler ici de la différence entre deux théories d’importance, celle de Peter Singer et celle de Tom Regan. Le premier est un philosophe utilitariste australien, connu notamment pour son livre La libération animale. Le second est philosophe aussi, américain, et a publié Les droits des animaux.
Une des Belles Histoires du Père Tofu : Depuis quelques années, la santé de Youpi Con Carne, entreprise spécialisée dans la carnisation de l’alimentation, périclitait. L’équipe marketing avait identifié deux raisons à cela : un nom complètement ringard, et la montée en puissance des alternatives végétales aux produits carnés.
En substance, je trouve dommage que des gens qui, au fond, ont le même objectif se tapent dessus. Ça aussi, c’est contre-productif. La viande, c’est mal, certes. Mais on ne changera pas les mentalités du jour au lendemain. Comprendre cela ne signifie pas abandonner ses principes moraux ou ralentir la lutte.
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