J’ai précédemment exprimé mes inquiétudes concernant une étude dans laquelle le Humane Research Council (aujourd’hui appelé Faunalytics) a déformé ses résultats pour faire valoir que nous devrions militer pour que les gens réduisent leur consommation de viande plutôt que de promouvoir le véganisme.
On le voit, ce n’est pas parce qu’une personne n’est pas à 100 % végane qu’elle ne fait pas avancer les choses. Selon une étude récente, 36 % des Américains se disent ouverts à l’alimentation végétale. Et c’est un changement qui sauve de façon directe la vie de nombreux animaux : pas moins de 400 millions rien que l’année dernière.
Avec l’arrivée de 2016, une période naturelle de changement et de remise en question, je me suis demandé si le temps n’était pas venu de mettre le terme « végétarien » au placard. Peut-être le mot avait-il plus de signification au 19e siècle et plus de valeur en terme de dialogue émergent concernant le rôle des animaux non humains dans notre société…
La libération animale est probablement la problématique de justice sociale la plus ardue et la plus large que les humains n’aient jamais abordée. Les enjeux sont immenses, les abats sont sur toutes les tables, la tâche semble incroyablement intimidante. Et pourtant je suis sûr que nous allons gagner.
Laissons les lâches s’occuper de stratégie pour le lendemain, la liberté n’attend pas, nous irons droit au geste. Les sauvetages n’attaquent pas la dictature mizoone, les sauvetages ne permettent pas aux milliards de séquestrés de pouvoir se défendre. Quand il y a plus de 400 millions de meurtres par jour, les emprisonnés ont besoin de liberté et de leurs solidarités pour se défendre. Et les libérations massives sauveront effectivement plus que nos sauvetages sporadiques…
Le terme de « bien-être animal » est trompeur à plusieurs égards, et tend à minimiser la réalité des souffrances des animaux d’élevage. D’après Marie-Claude Marsolier, il serait plus convenable d’utiliser « mal-être animal » dans la plupart des cas, et plus généralement de ne pas cautionner des termes issus de l’élevage et heurtant le sens commun.
Devrions-nous accorder plus de poids aux résultats à long terme ou aux résultats à court terme ?
Traduction depuis le Sentience Institute
Partant de l’accusation de sectarisme fréquemment formulée contre les véganes, le magazine Versus propose d' »accompagner la contre-culture végane de manière ouverte, inclusive, et la plus respectueuse possible des personnes ».
Mots-clés: contre-culture, secte, véganisme.
Cette traduction du Vegan Strategist défend le bienfondé de chercher à lever le maximum de fonds, dons et legs pour défendre la cause animale.
Le point que je veux aborder ici est que le choix de stratégie est aussi une question de timing. Je veux dire : de timing au sein de l’histoire de notre mouvement. Je peux très bien imaginer que n’importe quelle stratégie puisse être la meilleure à un certain moment.
Selon Matt Ball, les arguments santé et écologie en faveur des végétarismes ont été une catastrophe pour les animaux. L’article explique comment la volonté de « mieux manger » entraine les consommateurs à passer de la viande rouge à la viande d’oiseaux, augmentant drastiquement le nombre de victimes.
Quand on compare la stratégie du mouvement animaliste avec celle d’autres luttes sociales, il faut se rappeler que l’esclavage sexuel des enfants, le viol ou le fait de battre sa femme sont des choses que 99% des gens désapprouvent, mais que seule une petite partie de la population conteste l’exploitation animale.
En nous concentrant d’abord sur éviter de faire du mal à autrui (par exemple en changeant notre consommation alimentaire), nous neutraliserions notre motivation à faire le bien autour de nous. D’après cet article, nous ferions mieux de viser (même sans jamais s’en approcher) l’objectif immensément plus ambitieux d’utiliser au mieux les ressources à notre disposition pour avoir un impact positif.
Comment agir si aucune entreprise menée ne parvient à nous satisfaire ? Article sur l’importance de garder espoir pour accéder à une bonne vision stratégique.
Pour avoir un point de vue critique sur les articles stratégiques se basant sur la situation aux Etats-Unis, et savoir à quel point leurs conseils seraient transposables à la situation française, cet article compare la situation du mouvement animaliste aux États-Unis et en France.
Je me suis profondément investi dans la cause animale et au sein du mouvement végane, et ce depuis environ 20 ans maintenant. Vous imaginez bien qu’après tout ce temps, j’ai abouti à des conclusions et je connais deux-trois petites choses sur le sujet. Eh bien, finalement… j’en sais moins que ce que vous et moi pensions…
La légitimité seule d’une action n’en fait pas une action pertinente et productive par essence. Une action peut tout à fait être légitime et pourtant avoir des conséquences néfastes pour le mouvement et nous éloigner de nos objectifs.
Commentaires du Vegan Strategist sur l’étude par Faunalytics des végéta*iens et ex-végéta*iens américains. Pour lui, le fait que 84 % des végétariennes et végétaliennes recommencent à manger de la viande montre que nous avons une marge de progression accessible. La santé resterait par ailleurs un bon argument malgré la faible durabilité apparente des transitions qu’elle motive.
Les militants pour les animaux devraient-ils promouvoir activement d’autres causes ou se concentrer exclusivement sur la défense des animaux ? Par exemple, quelle quantité de contenu de plaidoyer ne concernant pas les animaux devrait être partagé par une organisation de défense des animaux ou un militant sur ses réseaux sociaux ? Une traduction depuis le Sentience Institute
L’association 269Life Libération animale initie une stratégie de désobéissance civile (blocage d’abattoirs, occupations de sièges sociaux) inspirée par les grandes figures de la désobéissance (Martin Luther King, Henry David Thoreau, etc.) pour soustraire les animaux d’un système meurtrier faisant fi de leur qualité d’être sensible.
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