Vous cherchez le moyen de réduire l’impact positif que vous créez en faveur des animaux en étant végane ? Ne cherchez plus ! Rendez-vous à la toute première Conférence pour un Militantisme Négatif pour les Animaux. Cet événement permettra d’aiguiser finement les aptitudes à la critique de ceux qui sont toujours là pour dire du mal des bonnes nouvelles.
Tobias Leeneart souhaiterait que les animalistes encouragent la compassion dont font preuve les gens scandalisés par le Festival de la viande de chien de Yulin, plutôt que de dénoncer leur racisme ou leur hypocrisie.
Pourquoi être ou avoir l’air moralisateur est un problème ? Tout simplement parce que la plupart des gens qui se sentent jugés seront probablement moins enclin à vous écouter et à changer. Personne (ou presque personne) n’apprécie quelqu’un qui juge.
Je crois aussi qu’il faut se rendre compte d’une chose : ni vous ni moi ne sommes devenus véganes uniquement grâce à notre motivation morale. Sans une certaine disponibilité d’alternatives, nous n’aurions peut-être pas franchi le cap.
Dans une grande partie de mes écrits, posts et mèmes, je suggère d’y “aller doucement“ lorsque nous abordons d’autres personnes sur le sujet des droits des animaux, devenir végans, etc. Nous ne devrions pas les surcharger d’informations, nous devrions vérifier ce qui les intéresse, etc..
Il y a quelques jours, en pleines pérégrinations nocturnes dans les méandres d’internet, je suis tombée sur cette image. Devenez le végane que vous auriez aimé rencontré. J’y ai pensé un instant. La formule sonnait bien, un slogan facile à lancer, et terriblement peu subversif. Devenez le végane que vous auriez aimé rencontrer ? Oui mais …
Faites attention à ce que les autres pensent de votre message et de vous. Ça n’a rien à voir avec la vanité, ou la douceur, ou quoi que ce soit. Au contraire, tenir compte de la façon dont vous et votre message êtes perçus est une exigence pour changer les cœurs et les esprits.
Le foie gras n’est après tout qu’un produit de l’esclavagisme animal parmi tant d’autres. J’estime qu’il n’y a aucune distinction morale entre ce produit et d’autres et j’ai du mal à comprendre que des militants pour les droits des animaux souhaitent carrément la mort ou une longue agonie à ceux qui en consomment.
J’ai le sentiment que souvent, les militants pro-animaux, effrayés par les réactions négatives à l’encontre de cette comparaison, la rejettent comme inopportune, et ne savent plus eux-mêmes s’ils la trouvent juste ou non. Mon avis personnel est que nous devons d’abord nous rendre compte du fait qu’elle est juste; et que dès lors, il devient difficilement défendable de la rejeter comme inopportune.
Les cinq raisons principales pour lesquelles les personnes renoncent à passer au véganisme ou au végétarisme :
J’aime trop le goût de la viande (81 %) Les substituts à la viande sont trop chers (58 %) Je ne trouverais pas d’idées de repas (50 %) Ma famille mange de la viande (41 %) L’attitude de certains végétariens/véganes (26%)
La crainte de voir l’emploi d’argumentations scientifiques contre la vivisection en parallèle avec les argumentations éthiques engendrer une « multiplication des faiblesses » me semble franchement peu fondée.
Le « militantisme végé » suppose quelques dispositions particulières que l’on peut rappeler ici : non-violence, altruisme, connaissance, tolérance.
Ainsi, l’emploi du non-dit peut-il être un vrai piège linguistique ; et de fait, il est souvent employé comme tel. Dire, comme le font les défenseurs de la vivisection, que la vivisection est utile, ou, comme beaucoup de ses adversaires, qu’elle est inutile, sous-entend toujours : « utile – ou inutile – pour les humains ».
Si vous souhaitez avoir un club végane plutôt qu’un monde végane, il est étonnamment facile de s’assurer que les gens ne rejoignent pas le club. Voici quelques façons de se comporter avec les mangeurs de viande de manière à s’assurer qu’ils ne soient pas tentés de faire le moindre pas vers le véganisme.
Trois raisons pour lesquelles, selon moi, l’agressivité de certains militants vegans dessert la cause animale.
Se réjouir de la mort d’un torero, insulter les omnivores… les vegans peuvent se montrer parfois bien agressifs. D’où cela vient-il au juste?
L’oppression animale est déjà en soi suffisamment horrible pour que l’on puisse se passer de ce genre de comparaison inepte et dépolitisée. Que l’on cesse donc de marcher sur des personnes toujours opprimées et de s’en servir comme marche-pied pour soulever des problématiques d’autres opprimé-e-s. [analogies, racisme/spécisme, esclavage, Shoah]
Parler du choix vegan et échanger avec ses proches en sérénité. Si les réactions face à votre véganisme dépendent évidemment de chaque personne, elles peuvent être influencées par la manière dont on aborde le sujet.
Un exemple concret des effets néfastes de la comparaison entre élevage et esclavage : L’affiche des Cahier Antispécistes : « Ceux qui s’opposèrent à l’esclavage au XIXè siècle sont ceux qui cessent de manger de la viande aujourd’hui ».
Mots clés : analogie, comparaison, concernés
Sections : Je suis désolé d’avoir trompé les gens ; Je suis désolé d’avoir cru et partagé des statistiques douteuses ; Je suis désolé pour bien d’autres raisons encore ; Je suis désolé pour mes choix de langue horriblement insensibles ; Je suis désolé pour toutes mes auto-humiliations publiques
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