Certaines attaques contre le véganisme se basent sur l’idée que l’alimentation végétale serait « non naturelle » et carencée (entre autres en B12). Pourtant, la frontière entre naturel ou non est assez arbitraire, et ce qui est naturel n’est pas forcément meilleur. De plus, de nombreux aliments perçus comme naturels (dont les produits animaux) sont enrichis en nutriments.
Les antinaturalistes critiquent l’invocation des facteurs non sociaux pour expliquer les phénomènes humains. Pour Pierre Sigler, cette position est liée à la théorie de la « page blanche », qui doit en partie sa popularité au fait qu’elle permet de critiquer le racisme sans abandonner le spécisme. Mots clés : inné/acquis ; nature/culture ; essentialisme ; naturalisme descriptif/prescriptif
À bien des égards, les transhumanistes, qui défendent le recours à de nouvelles technologies pour surmonter la condition humaine, sont des humanistes. Toutefois, en général ils ne croient pas que les humains soient les seuls êtres dignes de considération morale – qu’ils soient les seuls à posséder une vraie valeur morale.
L’Homme a-t-il toujours mangé de la viande? L’Homme est-il fait pour manger de la viande? Autant de questions qui n’en finissent plus de faire débat et sur lesquels les scientifiques eux-mêmes ne s’accordent pas. Ce débat fait particulièrement rage entre véganes et carnistes, chacun utilisant le oui ou le non comme un argument pour justifier son choix alimentaire.
Au commencement, la terreur et la haine imprégnaient la terre, et la main de l’homme était rouge de sang. Les ténèbres de la mort voilaient la face du ciel. Mais un jour, un homme se leva et dit : « Que la lumière soit ! » Et la lumière fut. Et dans cette lumière l’homme vit tout ce que l’obscurité lui avait masqué : les multiples souffrances des êtres.
Critique de l’idée de Nature (la nature comme « Grand-Tout », « mécanique huilée ») comme justification des attitudes d’oppression (issu de la brochure « Nous ne mangeons pas de viande pour ne pas tuer d’animaux », 1989).
Mots-clés: Nature, idée, oppression, Bonnardel.
Selon Florence Dellerie, certaines attaques contre le véganisme se basent sur l’idée que l’alimentation végétale serait « non naturelle » et carencée (entre autres en B12). Pourtant, la frontière entre naturel ou non est assez arbitraire, et ce qui est naturel n’est pas forcément meilleur. De plus, de nombreux aliments perçus comme naturels (dont les produits animaux) sont enrichis en nutriments
Mill démontre que la règle « obéir à la nature » ne saurait constituer le fondement de la morale. La raison qu’il en donne est à la fois simple et puissante : ce précepte doit être rejeté parce qu’il est vide de sens. Il suffit pour le découvrir de se pencher sur la signification du mot « nature ».
Une critique de l’idée de Nature et de la manière dont elle s’inscrit dans les discours normatifs. La Nature joue en particulier un rôle important dans la justification du spécisme.
Mots-clés: spécisme, nature, critique.
Selon Cédric Stolz l’idée de Nature est totalitaire car elle ne donne qu’une valeur instrumentale aux individus, là où seul le tout (la Nature) possède une valeur intrinsèque. Cette idée est aussi finaliste et essentialiste car elle explique les actions des individus non par leurs propres intentions, mais par le rôle que leur a donné la Nature. Enfin, l’auteur rappel que le naturel n’est pas forcement souhaitable.
Les écologistes sont spécistes ? Comme tout le monde, en fait. Ils et elles considèrent que c’est la vocation du monde « naturel » – de tout ce qui n’est pas humain ou fabriqué par et pour les humaines et humains – d’être soumis à une « loi naturelle » d’origine quasi-divine, malgré une acceptation formelle du darwinisme.
Extrait des « causeries » de Merleau-Ponty où le philosophe français s’interroge sur le statut de l’animal (texte complet en pdf).
Mots-clés: philosophie, animalité, Merleau-Ponty.
Résumé sourcé des avantages et inconvénients du bio: meilleur goût, légèrement meilleur pour la santé, mauvais pour le climat par son occupation des sols, et enfin, un bilan incertain pour la biodiversité, les animaux élevés et les animaux sauvages. Pour l’auteur, le bio est surtout pénalisant car il renforce l’idée de nature et représente un mauvais investissement militant.
Il y a une symétrie entre le désir de certaines personnes de se cloner et les motivations qui portent les humanistes à pousser ces hauts cris : l’importance ontologique [3] accordée d’un côté comme de l’autre à nos gènes. « Un homme qui est la copie d’un homme n’est plus un homme », nous dit encore le Pr. J.-F. Mattei. Mais c’est quoi alors ? Une femme ? Non, « n’est plus un être humain », veut-il dire.
La Nature est invoquée pour nier que les animaux sont des individus conscients, voire qu’ils éprouvent des sensations et des sentiments/émotions. Ils seraient de simples spécimens interchangeables de leur espèce, les rouages d’un ordre naturel, programmés, soumis à des instincts, ne réagissant qu’automatiquement à des stimuli.
Dans cet essai, John Stuart Mill se livre à un examen critique de l’idée « ce qui est naturel est bon » et des doctrines qui préconisent de se conformer à la nature afin de bien agir.
Il ne faut pas intervenir dans le cours naturel des choses, nous dit-on. Mais lorsque les humaines considèrent que leurs intérêts en jeu sont suffisamment importants, ils/elles n’hésitent finalement guère. Les écologistes et les « amies » des animaux comme les autres. Les koalas « prolifèrent » en Australie du Sud.
C’est au nom de notre humanité que sans scrupules nous élevons, pêchons, chassons, et «abattons». Qu’est-ce que cette humanité qui s’oppose à «la nature»? Existent-t-elles l’une et l’autre? Cela a-t-il un sens de les invoquer? Quel impact l’idée d’humanité a-t-elle sur nous? Est-ce intéressant de la combattre? Que pouvons-nous faire?
Pour contrer les arguments qu’on nous oppose et qui y font référence, mais aussi pour mieux comprendre comment fonctionne le naturalisme, il importe de détailler d’une part comment notre société se représente la prédation, ce qu’elle signifie, quels mythes y sont joués, et d’autre part ce qu’elle sert à légitimer [spoiler : le carnisme].
Nassima Remouche et Sandre Corneloup proposent dans cette conférence d’interroger la limitation du véganisme, d’interroger la place du concept de Sentience, de se demander s’il est judicieux de défendre les individus en ignorant les systèmes, de donner une définition satisfaisante au concept de Nature
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