Article questionnant le bienfondé de la valeur donnée à la Nature et à la biodiversité, illustré par une anecdote historique autour d’une île de l’océan indien où des vaches ont évolué librement pendant un siècle avant d’êtres abattues au nom de la biodiversité.
Comment l’argument naturaliste, réactionnaire au changement, a joué en faveur de l’alcoolisme infantile lors des campagnes de promotion du lait de vache au début de la seconde moitié du vingtième siècle. Comment l’idée de Nature joue actuellement pour la conservation du spécisme et devrait être critiquée (et non adoptée) par les antispécistes.
En mai 2018, Estiva Reus critiquait le courant de pensée qui cherche à réduire la souffrance des animaux sauvages. Contestant la pertinence de cette critique, Thomas Lepeltier y répond ici point par point afin d’encourager la réflexion sur la façon dont on pourrait aider ces animaux plutôt que de les laisser livrés à eux-mêmes.
Je sors de la lecture du livre La révolution antispéciste, édité aux PUF et paru la semaine dernière, auquel ont contribué Yves Bonnardel, Thomas Lepeltier, David Olivier, Estiva Reus et Pierre Sigler. Et je pense pouvoir dire sans exagérer que j’ai une nouvelle référence à proposer aux francophones curieux qui voudraient s’initier à l’antispécisme et même l’approfondir.
Jusqu’à présent, le mouvement de libération animale (ou mouvement des droits des animaux) s’est concentré sur l’objectif de faire cesser les usages que font les humains d’autres animaux au détriment de ces derniers, que ce soit pour les loisirs, la recherche ou la fourniture de biens de consommation. Une grande majorité des acteurs de la …
Le descriptif des maux auxquels sont exposés les animaux sauvages peut se présenter sous la forme d’une liste : faim, soif, parasitisme, catastrophes naturelles (incendies, inondations…), prédation, accidents, maladies, etc. Il suffit de rappeler ces faits incontestables pour montrer que la souffrance est souvent présente dans la nature, et pour expliquer que beaucoup d’individus meurent jeunes. …
Faut-il moralement tuer les lions afin de sauver les gazelles ? L’idée selon laquelle remettre en cause la prédation implique de vouloir tuer les lions nous est souvent lancée en tant que réfutation par l’absurde dès que nous abordons la question de la souffrance des animaux sauvages.
L’hypothèse de la prédominance de la souffrance ne paraît pas beaucoup mieux fondée que l’hypothèse de la prédominance du bien-être, et adopter cette dernière semble apporter des avantages pour diminuer la réactance à l’altruisme envers les animaux sauvages.
La gestion de la forêt est un sujet qui est source de nombreuses tensions et incompréhensions entre les animalistes, les écologistes, les forestiers, les chasseurs… Dans cet article, l’auteur propose de réfléchir à une gestion rationnelle et non spéciste de la forêt, en prenant en compte les intérêts des individus sensibles qui y vivent, et à ce que nous pouvons y faire maintenant ou dans l’idéal.
Introduction à la biologie du bien-être, « un domaine de recherche proposé, consacré à l’étude du bien-être des animaux en général, et plus particulièrement au sein de leurs écosystèmes naturels. »
Termes-clef: bien-être, animaux sauvages, éthique, recherche.
Doit-on laisser nos animaux de compagnie chasser et tuer d’autres animaux? Même des véganes convaincus par la nécessité d’une alimentation végétalienne pour les chiens et chats le pensent, et pourtant la question mérite d’être étudiée avec soin.
Mots-clés: prédation, chats, animaux de compagnie.
This post is also available in: EnglishQuelque part en Afrique du Sud, une jeune zébresse affolée est prise au piège dans la boue. Elle crie et se débat, mais en vain. Si rien n’est fait, elle ne tardera pas à suffoquer. Tout à coup, un jeune rhinocéros s’approche d’elle, place son énorme tête sous son …
Virginie Maris et Elise Huchard tentent dans cet article de concilier les intuitions RWAS et le naturalisme prescriptif, visant à conserver la nature. Après avoir exposé les arguments interventionnistes, les autrices relativisent le constat de prédominance de la souffrance, argumentent pour la souveraineté et proposent une éthique pluraliste prenant en compte le bien des écosystèmes.
Devrions-nous intervenir dans la nature et dans les rapports de prédation pour épargner des souffrances aux animaux sauvages? Version traduite d’un texte de Brian Tomasik portant sur la question.
Mots-clés: nature, prédation, utilitarisme, intervention, souffrance.
Selon Cédric Stolz l’idée de Nature est totalitaire car elle ne donne qu’une valeur instrumentale aux individus, là où seul le tout (la Nature) possède une valeur intrinsèque. Cette idée est aussi finaliste et essentialiste car elle explique les actions des individus non par leurs propres intentions, mais par le rôle que leur a donné la Nature. Enfin, l’auteur rappel que le naturel n’est pas forcement souhaitable.
Comment les catastrophes naturelles (tremblements de terre, ouragans, éruptions volcanique) affectent-elles les animaux sauvages et domestiques, et que peut-on faire pour aider?
Termes-clefs: sauvage, catastrophes naturelles, souffrance animale.
L’étude des stratégies animales de reproduction et la théorie de l’évolution permettent de comprendre l’omniprésence de la souffrance et de la mort dans les populations animales sauvages.
Termes-clefs: sauvages, populations, évolution, souffrance, mort, reproduction.
La théorie de l’évolution permet de comprendre la présence de la souffrance chez les populations animales sauvages, à rebours de l’idée d’une nature bienveillante et irénique.
Termes-clefs: évolution, souffrance animale, sauvage.
Chapitre abordant c que l’altruisme efficace animalier apporte concernant la réflexion ou l’action en faveur des animaux sauvages (RWAS) : L’assertion de la prédominance de la souffrance en recul ; Moins d’éthique « antinaturaliste », plus de biologie du bien-être ; Un appel à se rapprocher des conservationnistes ; Des recommandations prudentes face à l’incertitude sur les conséquences.
Parmi les grandes figures, internationalement reconnues, du mouvement des droits des animaux, Martin Balluch est le seul, à ma connaissance, à s’être vigoureusement élevé contre l’idéologie RWAS. Ce chapitre donnera un aperçu de la manière dont il le fait, et des raisons qu’il avance. Le but n’est pas d’arbitrer un match « Balluch contre les RWAS ». …
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